Les pluies sont souvent torrentielles à Moscou. Aucune autre ville ne voit plus d'eau tomber en moins d'une minute. Les égouts débordent, les rigoles des rues en pente bouillonnent tel un torrent; pour aller d'un trottoir à l'autre, il faut traverser de véritables étangs.
Devant moi deux ouvrières, l'une jeune, l'autre plus âgée, sans perdre de temps à délibérer, quittent chaussures et bas puis courent sur le bout de leurs orteils au travers de l'eau grise qui encercle leurs pieds. Personne ne s'en étonne.
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