Mon chant d'amour
Sur tes joues reposent
Des pigeons d'or.
Ton cœur — un tourbillon,
Ton sang, tendre ruisseau,
Frémit, comme le mien,
Auprès des framboisiers.
Oh, comme je pense à toi —
La nuit te le dira.
Personne, avec tes mains,
Ne joue aussi joliment que moi,
Ni ne bâtit, comme je le fais,
Des châteaux en doigts d'or ;
Des forteresses aux tours puissantes !
Nous voilà pilleurs d'épaves.
Quand tu es là,
Je suis fortunée.
Tu me tiens si près de toi —
Je vois ton cœur, scintillement d'étoile.
Tes entrailles —
Lézards chatoyants.
Tu es fait Or —
Toutes lèvres retiennent leur souffle.