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Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Serbie , le 6/2/1904
Mort(e) à : Monte-Carlo , le 4/10/1981
Biographie :

Emery Reves est un écrivain, éditeur et agent de presse et littéraire à succès, notamment pour Winston Churchill et d'autres hommes d'État européens principalement antifascistes et démocrates.

Dans son livre le plus important, "The Anatomy of Peace" , écrit et publié en 1945 aux Etats-unis, et traduit en France en 1946 ("Anatomie de la paix"), il soutient que le fédéralisme mondial peut apporter la paix dans un monde d'après-guerre. Le livre été approuvé par Albert Einstein et de nombreuses autres personnalités éminentes.

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
A peu près en même temps que se produisait ce phénomène unique d'évolution industrielle, on vit apparaître un nouvel idéal sorti de la conception de la Révolution française, idéal qui n'a cessé de s'ancrer plus profondément dans l'âme et dans l'esprit des hommes, si bien qu'il est devenu la religion la plus puissante de notre temps : le Nationalisme. [...] Et depuis lors, comme tout idéal social transformé en dogme, elle est devenue le plus grand obstacle au progrès. Le nationalisme est devenu le credo populaire des masses illettrées, l'expression des instincts les plus bas du complexe d'infériorité collectif, et ceux qui la prônent desservent une religion dogmatique de la façon la plus intolérante qu'on puisse imaginer. II possède toutes les caractéristiques d'une religion rigoureusement dogmatique, profondément enracinée dans l'âme, plus profondément que toutes les disciplines que nous appelons volontiers religions. Les idéaux et les symboles du nationalisme, par exemple l'idée de « mère-patrie », de « drapeau », d'« hymne national », sont des tabous typiques qui, aujourd'hui, dans les pays les plus hautement civilisés, sont plus dangereux à toucher que les cannibales de la mer du Sud. Nul homme, nul parti, n'ose toucher à ces religions, personne n'ose les critiquer. Néanmoins, il faut avouer que l'exaltation de leur culte est une des sources principales des malheurs de notre temps.
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Depuis que les églises chrétiennes se sont écartées de leur mission universelle et se sont transformées en organisations nationales soutenant partout les instincts païens grégaires, du nationalisme, nous voyons à quel point était faible l'emprise du christianisme sur le monde occidental. Pour des intérêts temporels, elles ont abandonné leurs enseignements moraux et ont capitulé devant les instincts volcaniques des hommes qui ont tendance à se détruire les uns les autres. [...] Ce qui était divin et civilisateur dans le christianisme, c'était son monothéisme, son universalisme. La doctrine qui enseigne que tous les hommes ont été créés égaux devant Dieu et sont soumis à un seul Dieu, avec une seule loi pour tous, fut la seule idée réellement révolutionnaire dans l'histoire de l'humanité. [...] Le nationalisme s'identifia bientôt avec le christianisme, et, dans chaque pays, la politique nationale fut considérée comme la politique chrétienne opposée aux tendances libérales et socialistes.
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La souveraineté démocratique du peuple ne peut être vraiment exprimée et instituée effectivement que si les affaires locales sont aux mains d’un gouvernement local, les affaires nationales aux mains d’un gouvernement national, et les affaires internationales aux mains d’un gouvernement international mondial. C’est seulement si le peuple, en qui repose tout pouvoir souverain, délègue une partie de sa souveraineté à des institutions créées spécialement pour résoudre des problèmes spécifiques, que nous pouvons dire que nous avons un gouvernement de forme démocratique… C’est seulement dans un ordre mondial fondé sur la séparation des souverainetés que la liberté individuelle peut être une réalité… La démocratie a besoin de la séparation des souveraineté et d’institutions séparées pour régler les affaires aux différents degrés, afin d’exprimer d’une manière adéquate la souveraineté de la communauté.
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Le communisme — aujourd'hui force ultra nationaliste — ne reconnaît ni ne combat l’ultime source du mal de notre temps : l’institution de l'Etat-Nation souverain. La bureaucratie, le militarisme, la guerre, le chômage, la pauvreté, la persécution, l’oppression, tout ce que le communisme attribue au capitalisme sont en réalité les effets de la structure du monde en Etats-Nations. Au milieu du vingtième siècle, aucun mouvement ne peut être considéré comme révolutionnaire s'il ne concentre son action et sa puissance sur la destruction de cette institution tyranique qui transforme les hommes en meurtriers et en esclaves pour sa propre préservation et sa propre glorification.
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Le véritable patriotisme, le véritable amour pour son propre pays n'a absolument rien de commun avec le fétichisme des Etats-nations souverains. Le véritable patriotisme ne peut avoir qu'un seul objet : protéger son propre pays, son propre peuple des dévastations de la guerre. Comme la guerre est le résultat direct de la structure de l'univers en Etats-nations et comme la guerre moderne aérienne et motorisée détruit sans discrimination les femmes, les enfants, les villes et les fermes. L'Etat-nation est l'ennemi no 1 du patriotisme...
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Le problème fondamental de la règlementation des rapports des grandes puissances en vue d’écarter le danger permanent des guerres ne pourra être résolu tant que le pouvoir souverain absolu continuera d’appartenir aux Etats-nations. Si leurs institutions souveraines ne sont pas intégrées dans des institutions supérieures exprimant directement la souveraineté de la communauté, si les relations de leurs peuples ne sont pas réglées par la loi, de violents conflits sont inévitables entre unités nationales.
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Le problème auquel nous avons à faire face n'est pas un problème entre des nationalismes. C'est celui d'une crise de la société humaine provoquée par le nationalisme, et que par conséquent, ni le nationalisme ni l'internationalisme ne pourront jamais résoudre. Ce qu'il nous faut, c'est l'universalisme. C'est une foi et un mouvement proclamant nettement que leur objet est d'instaurer la paix entre les hommes par un ordre légal, au delà et au-dessus des Etats-nations existants.
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Le premier pas vers la fin du chaos actuel est de surmonter le redoutable obstacle sentimental qui nous empêche de comprendre et d'admettre que l'idéal des Etats-Nations souverains, malgré tous les grands succès qu'il a remportés durant le XIXe siècle, est aujourd'hui la cause des innombrables souffrances et de la misère du monde.
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L'Etat-nation, c'est la Bastille moderne. Que les geôliers en soient conservateurs, libéraux ou socialistes, le symbole de notre asservissement doit être détruit si nous désirons être de nouveau des hommes libres. La grande révolution pour la libération de l'homme doit être de nouveau recommencée.
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Nul symbole à prétention de divinité, objet de culte pour les hommes, n'a jamais donné naissance à autant de misère, de haine, de famine et d'exécutions en masse que la notion de « Souveraineté de la Nation » .
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