Soliloque
L'amour au ciel avec la lune disputait,
rien, disait-il, ne le surpassant en beauté.
Et leurs mots frémissaient. L'étoile des fourvoyés
au-delà, au-delà tentait de me conduire.
Ne sachant vivre, j'écoutais
novembre parcourir les forêts mortes.
Sombre et ne sachant vivre,
de mort mon âme était ivre.
L'amour au ciel avec la lune disputait,
Oh, son masque affreux, de Gorgone,
et sa chevelure dorée qui descendait,
flamme, fumée, d'une lunaire zone.
(traduit du roumain par C. Borănescu-Lahovary)