On ne prend pas toujours la peine, quand on vit ensemble jour après jour et ce des années durant, de regarder vraiment ceux qui nous entourent. On ne distingue pas les angles pointant sous la chair plus fine et molle, les ondes s'imprimant sur la peau de plus en plus tachée, de moins en moins lisible. On ne les voit pas s'épaissir de-ci de-là, blanchir dans les entournures.
Il faut la distance pour ça. Un léger oubli de l'autre. Se détourner suffisamment longtemps, et revenir, pour être frappé de conscience.