À chaque fois, tout le monde a voulu y croire. Les gens se sont reconvertis, ils ont fait des formations. Certains changeaient de métier à cinquante ans. C’était très dur. Le nombre d’emplois n’avait rien de comparable avec Berga, mais c’était toujours bon à prendre. Les gens s’accrochaient au nouveau projet, ils étaient prêts à faire des sacrifices. Mais la greffe n’a jamais pris. Le scénario était toujours le même. Les pouvoirs publics attiraient les boîtes avec des avantages fiscaux faramineux. Au bout de trois ans, ils fermaient le robinet. C’était prévu. On ne peut pas exempter d’impôt qui que ce soit ad vitam aeternam, n’est-ce pas ? Mais les conseils d’administration s’en moquaient éperdument. Dès que les facilités cessaient, ils fermaient la boîte et s’en allaient ailleurs.