Il me dit seulement que l’amour était un rivage que peu découvrent ou sur lequel accostent. Souvent, on l’aperçoit au loin, mais rien ou presque ne nous permet de l’atteindre. Seules les âmes qui se reconnaissent à travers le temps et l’espace construisent les ponts qui leur permettent d’y poser le pied.
Mais seule la vie ne connaît pas le mensonge, elle n’en a pas besoin, elle explose où elle veut, même dans les recoins les plus sombres. Seul l’humain use de ce stratagème pour survivre. Seul lui, dans tout le règne vital, cache la vérité par le mensonge et élève le mensonge comme seule vérité.
Il nous fallait apprendre autant de ceux qui nous précédaient que de nos contemporains, et encore plus de ceux qui nous suivraient. Cela était la ligne conductrice de tout ce qui était. Cela était une linéarité qui prévalait, de l’infiniment petit aux grandeurs célestes de l’univers.
La haine et l’amour sont deux côtés du même prisme, ce que l’humain ne peut assimiler, se laissant mener par l’un ou par l’autre, ce qui fait de lui un être primaire.
Il avait toujours aimé cette ville. Elle permettait encore en Europe de pouvoir vivre malgré les bagages qu’une existence transportait.
Nous entretenons plus nos voitures que nos mariages.