"Seule, face à l’océan,
Elle scrute le vide persistant.
Elle l’attend. Elle l’espère.
Ses cheveux flottent dans le vent d’hiver.
Ses pieds s’agrippent au rocher surplombant.
Immobile, elle brave l’ouragan.
Son corps au désespoir
Dessine une ombre noire
Sur la toile d’un ciel d’orage
Qui, de ses espoirs, efface les mirages.
Il n’est plus d’horizon,
Plus de rêves féconds,
Car la mer avec le ciel à présent se confond,
N’offrant à ses yeux absents
Que l’infini du néant."
Extrait de "Vagues à l'âme"
"Mais moi je brille, vois-tu !
Je brille sans artifice !
Mon cœur goûte aux délices d’une vie loin des abysses.
Et dans le ciel d’été, mon corps éclate en étincelles flamboyantes
Et irradie l’espace de mille couleurs chatoyantes.
Je ne viendrai plus te rendre visite dans ton sommeil.
Peu m’importe à présent, que tu t’éveilles.
J’abandonne mon manteau de plumes chamarrées
Et ne garde, pour couvrir mon corps dénudé,
Que ce collier d’ambre et d’or serti
Qui dit de moi ce que je suis.
Femme dorée,
Femme de lumière auréolée,
Femme de Feu et de Soleil ornée."
Extrait de "Feu Sacré"