Il était si difficile d'imaginer ce qui se passait ailleurs. Ici, le temps semblait s'être arrêté. Cette illusion pernicieuse maintenait l'espoir vivant, engourdissait la peur. Mais on était au bout du chemin. Roxanne s'aperçut qu'elle n'avait jamais vraiment cru qu'elle assisterait à l'extinction de l'espèce humaine. Bien qu'une part d'elle la souhaitait très sincèrement. Elle pensa à cette phrase de Woody Allen : "Je n'ai pas peur de la mort ; je préférerais simplement ne pas être là quand elle arrivera."