Je n'ai jamais eu le sentiment de vivre une vraie vie. c'était un fixatif auquel je n'avais pas accès. Je multipliais pourtant les tentatives pour sortir de moi-même en prenant des risques et en allant au-devant , des choses, des gens, en allant les chercher, puisque j'avais compris qu'ils ne viendraient pas à moi, que rien ni personne ne viendrait me chercher, ni ici ni ailleurs, contrairement à ce que j'avais si longtemps espéré, il me faudrait aller à eux, aller de l'avant et au-devant pour les prendre et les rencontrer -choses et gens.
Avoir le sentiment de vivre une vraie vie était un fixatif qui m'était inconnu mais auquel j'aspirais cependant de toutes mes forces. (p15)