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Critiques de Eny Urbed (5)
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Little Big Town

Eny Urbed est un flic. Un gars torturé, la proie de ses démons, il a la loose chevillée au corps. Il a des visions, genre bipolaire express, du style qui vous feraient saloper votre froc, mais Eny Urbed, c'est un dur de dur. Les déchus lui apparaissent, entre cauchemar et réalité. Ils se dressent devant lui à l'improviste. Et lui, il se voit les combattre. Issus de son enfance et de ses enquêtes aux frontières du supportable, ces déchus sont de sacrés empêcheurs de résoudre une enquête en rond, et rond, petit patapon. Tous ces désaxés, pervers, sadiques des enquêtes d'Eny Urbed ont mis à mal sa santé mentale, il est limite psycho, mytho, mégalo, menthalo... Ai-je dit qu'il était un profileur de génie ? Non ? Eh bien, maintenant, c'est fait. Vous voilà prévenus.

Avec ses démons de minuit qui l'entraînent jusqu'au bout de la nuit, il débarque à Little Big Town suite à la découverte du corps d'une jeune femme, découpée et reconstituée façon araignée humaine. Et la valse des meurtres se poursuit. le tueur est affublé d'un masque à gaz, d'une hache et d'un ciré rouge. Nous ne sommes donc pas en Bretagne, là il n'y a que des cirés jaunes. Ce tueur fou est la réincarnation d'un criminel nazi, Verner Haas, réfugié dans la ville une quarantaine d'années auparavant. Dézingué par quelques habitants, il semble se venger en attaquant les filles de ses meurtriers.

J'oubliais, Verner Haas est aussi le prodigieux inventeur d'un gaz "nazilarant", de couleur violette (sans l'odeur), qui libère sa victime de ses peurs et inhibitions... ce qui donne lieu à des scènes sexuello-SM dignes du meilleur donjon batave.

Vous en avez déjà assez? Rassurez-vous, moi aussi. Mais on va aller au bout du bout... qu'il soit circoncis ou pas. J'espère que vous avez toujours le hit d'Images en tête... Sinon, un petit coup de revenez-y... Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...

Les scènes de sexe s'enfilent... mmmhhh... entre deux scènes de massacre, façon Cabin in the Woods. On met les deux pieds dans les tripous à la "mode de quand"... oui, à la mode de "quand cela va-t-il s'arrêter"...

Ajoutons une chanteuse de cabaret genre Blue Velvet. Un duo de choc quand Eny Urbed est rejoint par Mike Rutherford (je le pensais bêtement guitariste de Genesis), genre Twin Peaks. On baigne dans une sorte d'univers lynchesque... et je ne résiste pas à l'idée, effectivement, de lyncher le duo d'auteurs qui se cache derrière Eny Urbed. D'ailleurs, Lacan et Freud avec qui je dînais l'autre jour ont énormément de choses à dire sur le fait d'écrire des cochonneries mal ficelées à deux en se donnant pour nom d'auteur le nom du héros qui est tellement balèse qu'il saute toutes les meufs à oualpé... et même qu'elles en redemandent. Que dire des snuff movies abordés dans le roman? Rien de plus. Que dire des orgies, du dealer vidéaste? Rien de plus. Et du fait que le coupable est la personne que les auteurs ont dépeinte comme inoffensive tout au long du roman? Rien, non rien de rien... je ne regrette rien. Voilà, Emile et Images ont quitté votre subconscient... Place à la môme Piaf, élevons le débat.

Question à deux balles... où se passe l'action? Quelque part. Un coup on pense aux USA. Un coup on compare un gars à Matt Pokora. Un coup on est dans un rade façon station-service US. Un coup on a une référence à la France. On est dans une interzone mondialisée où tous les mondes se confondent...

Les scènes de meurtres frôlent l'invraisemblable. Et pour essayer de faire rentrer leur cube dans un emporte-pièce rond, les auteurs n'hésitent pas à en remettre quelques couches. Entre clichés et pastiches, l'art est difficile. Mais ici, ce n'est pas du lard, c'est du cochon. le malheur ultime pour Eny Urbed, l'auteur, est que je lis le Bourbon Kid en même temps que leur navrante bouse. Là aussi les scènes violentes s'enchaînent, mais avec la chill attitude, le second degré, le vrai second degré, celui qui fait mouche. Rien dans ce livre n'est original. Aucune des idées n'a jamais été vue, lue, entendue ailleurs. Les auteurs ont juxtaposé des idées qui leur plaisait dans des livres, des films, afin de créer leur monstre de Frankenstein. Résultat... un roman écrit à une main, l'autre s'agitant dans le slibard.

Que dire d'autre... La copie que j'ai eue entre les mains était truffée de fautes d'orthographe. Pas quelques-unes. Non. Une pleine brassée. Et pas des moindres. Lire "il s'écrit" au lieu de "il s'écrie", ou "ils revenez" au lieu de "ils revenaient"... C'est plus qu'inadmissible. C'est une balle dans le pied. le respect du lecteur commence par une orthographe décente, peu importe ce que l'on écrit. Même Zemmour écrit ses m.e.r.d.e.s en français correct.

Et le style... ? Plat. Les dialogues, incohérents. Les rebondissements... tellement visibles qu'ils en deviennent insipides. Les situations, rocambolesques. La psychologie des personnage, maigrichonne, pour ne pas dire pire. Tout cela est digne de ce qu'il est convenu d'appeler "un film de genre". Mais il y a un monde entre The Cube et Meander. Entre Walking Dead et Zombies of Mass Destruction. Entre The Devils' Rejects et le Sadique à la Tronçonneuse... Entre Seven et Excision. Les univers de Jean Rollin ou de Russ Meyer ne me sont pas inconnus. Mais tous ces films ne se situent pas au même niveau. J'apprécie un bon nanar, mais uniquement quand il ne se prend pas au sérieux. Ce n'est pas vraiment le cas ici (par contre, le Bourbon Kid est exceptionnel).

Bon, rendons (quand même) à Jason ou à César ce qui lui appartient... il y a de temps en temps un § qui dénote. Un vrai beau §, une description bucolique, un état d'âme, une sensation... et sur quelques lignes le lecteur reprend espoir. Puis on sombre dans le n'importe quoi le plus vil...

Essayons de marcher sur ce livre du pied gauche, il paraît que cela porte bonheur.

Je termine comme toujours quand il est question d'un livre publié à compte d'auteur, par avouer une certaine admiration pour des personnes qui sont arrivées au bout de leur passion. Ils ont réalisé, eux, ce dont beaucoup rêvent, mais sans toutefois passer le pas. Cela dit, je commence à me dire qu'il est peut-être parfois préférable de s'abstenir. Si monsieur et madame Schicklgruber s'étaient abstenus ou avaient mis un préservatif, Verner Haas n'aurait pu servir de nazi de service... (Mentionnons que Verner n'est pas un prénom allemand, et qu'un Werner Haase a réellement existé, fut effectivement un criminel nazi et est mort en 1950 dans une prison russe.)

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Hélène

Bonjour.





Au début de ma lecture comme je n'avais pas lu le premier et avec les différents retours en arrière dans le livre j'étais un peu perdue.



Mais une fois que j'étais bien dedans j'ai été transporté dans l'histoire.



Des personnes très bien détaillés et déroutants.



Une écriture dynamique et originale que j'ai beaucoup accroché.



 Bonne journée.



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Little Big Town

LITTLE BIG TOWN "REDUX"



de Eny Urbed



483 pages / auto-édition

Thriller horrifique



Un prédateur sang pour sang.

Une ouverture addictive et très prometteuse.



L'auteur nous fait tout de suite plonger dans son cauchemar et nous entraîne dans une course effrénée sur fond d'horreur nazie.



Verner Hass, ordonnateur de la vie et de la mort qui s'adonne sans borne à des expérimentations médicales sur des cobayes humains.



Un " bidouilleur" de chair humaine qui va s'évaporer dans la nature et jeter son dévolu sur Little Big Town en devenant Le Bienfaiteur de cette petite ville.



Mais son nom ne cessera de planer.

C'est fluide, les chapitres s'enchaînent.

Une écriture visuelle et immersive tout comme l'atmosphère tourmentée, angoissante et mystérieuse qu'offre cette lecture.



Différents éléments symboliques glissés sciemment ou inconsciemment dans le texte.



Des mises en scènes macabres qui sont également devenues des rituels, une enquête qui piétine, conduit nos protagonistes principaux dans des directions innatendues et bouleversantes.



Passé et présent s'entremêlent, les prises de décisions pour élucider ces meurtres immondes peuvent coûter très cher, voir le prix d'une vie.



C'est troublant, déroutant.

Le potentiel effrayant des scènes trash est augmenté en laissant travailler notre imagination.

Une tension qui monte graduellement jusqu'à un point insoutenable avec quelques moments de répit pour nous laisser souffler.



Pour un premier roman, l'auteur se défend merveilleusement, une sorte de diamant brut, il faut encore le tailler pour révéler toute sa beauté.



Félicitations pour ce petit trésor que je recommande du fond du cœur.



Un auteur à encourager vivement, de nouveau un coup de cœur pour moi, c'est gore, c'est glauque, c'est addictif, c'est une pure réussite.



Attention aux erreurs de typographie glissées à de nombreuses reprises dans le récit.



Bravo.



Merci.
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Little Big Town

Tout d’abord, c’est à la fin du roman que je me suis rendu compte que le personnage principal portait le nom de l’auteur. Oui je vous le confirme, j’étais un peu lente à la détente comme on dit. Mais ce choix est plutôt original. Maintenant, je ne sais pas si l’auteur et le personnage ont le même caractère. 😅



💭 Pour être franche, les premiers chapitres, je n’ai rien compris. Je ne voyais pas du tout où Eny Urbed m’entraînait. Le héros du même nom était beaucoup trop atypique, étrange, trop trop… comme la mise en place de l’histoire. J’ai eu sincèrement l’impression que l’auteur ne savait pas vraiment où aller, quelle direction prendre. Je sentais qu’il avait l’idée bien dans ma tête, mais qu’il ne trouvait pas la manière de la mettre noir sur blanc. Je n’étais pas trop emballée, mais..... car oui il y a un mais....



💭 Au fur et à mesure que je tournais les pages, le récit prenait forme, le héros a trouvé sa façon d’être, de vivre, de fonctionner en cohérence. D’ailleurs plus j’avançais plus j’avais du mal à éteindre ma liseuse pour aller me coucher tellement j’avais hâte de connaître la suite. Oui j’ai mis du temps, mais ça y est, j’étais dans l’histoire. Et quelle histoire !!!



💭 Amandine, Red, Marie, Eny sont tous des personnages hauts en couleur avec des modes de réflexions très différents. Ils ont tous des secrets qui seront levés au fur et à mesure pour mieux appréhender le récit qui très complexe. J’ai senti l’auteur gagner en assurance et son écriture a gagné en cohérence et en « étrangeté ». Tout ce qu’il faut pour garder mon attention.



💭 Si la couverture vous laisse penser que le roman est simple, « vous vous mettez le doigt dans l’œil ».

Il est complexe, recherché et détaillé. L’auteur met énormément de détails concernant le 3eme Reich et ça a son importance. Chaque détail à son importance car à la fin, où tout se révèle, je me suis dit : « Ha m... alors »… C est bien trouvé. Les scènes d’horreurs sont très présentes, mais juste ce qu’il faut, une touche de fantastique rajoute un plus à tout ceci. Mais malgré toute cette horreur, l’amour, l’amitié et la confiance sont les sentiments au cœur du roman ainsi que la haine, le passé…



♨️ En résumé, le roman est dans sa globalité très bon et très intéressant. Le seul bémol que j’émettrais (c’est mon avis perso en toute franchise) : le début est trop… difficile de trouver les bons mots… Il ne va pas avec tout le reste du récit. En définitive, j’ai hâte de lire « Hélène » car j’ai une petite idée sur son thème, il me reste à vérifier. Bravo pour ce roman. Continue, ça en vaut la peine.
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Sevrage

L’histoire est relativement simple (attention, je n’ai pas dit simpliste). Les deux principaux protagonistes sont André et son épouse Zoé. On voit aussi le maire de la ville « Violaines » où se passe l’essentiel de l’histoire. Un autre protagonistes existe aussi, mais il n’apparaît tel qu’il est vraiment que plus tard. L’auteur à travers ce que l’on pourrait appeler des « mini nouvelles » nous conte l’histoire de André et de sa femme Zoé, mariés depuis quelques temps déjà et qui avaient un fils +décédé jeune dans un accident de la route.

Ces différentes « tranches de vie » permettent de comprendre le fil de la vie de ce couple qui semble s’aimer. On verra plus tard que certaines évidences ne sont pas toujours la réalité. On découvre l’histoire sous différents angles, celui de André, mais aussi celui de Zoé. Et puis on découvre la descente aux enfers de André qui, étant considéré comme le responsable de la mort de son fils, se retrouve dans une profonde dépression et dépendant de cachetons bien dangereux pour lui. Et puis avec un arrêt sans délai et définitif de son traitement, André va remonter la pente...ou pas, mais comprend plein de choses que son meilleur ami va lui confirmer. Je ne peux pas en dire plus pour ne pas spoiler. Outre le fond plutôt bien maîtrisé, l’auteur se permet le luxe d’écrire bien avec un vocabulaire de qualité. La forme est réussie tout autant que le fond. En effet dans les différentes parties, un peu différentes de chapitres habituels, on trouve des ressentis, des états d’esprits et des éléments qui permettent de comprendre la réalité de l’histoire. Et puis quelques tracas d’humour, parfois grinçantes, ne retirent rien à la réussite de ce roman. Je n’avais jamais lu un roman structuré de la sorte, mais j’avoue que c’est une expérience que j’ai particulièrement appréciée et que je ne suis pas sûr de revoir dans les prochaines lectures.
Lien : http://leblogdelecturedeoliv..
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