Eric Moreno

C’est une histoire bien étrange qui raconte les souffrances psychologiques d’une victime d’attentat. Pour une raison qu’on ignore, il se voit avec une tête de loup. Il est vrai que l’homme est un loup pour l’homme. C’est le pire ennemi de son semblable. Il sera question d’un dédoublement de personnalité à la manière du film Fight Club. Bref, un procédé qui n’est pas nouveau.



Il y aura forcément de l’agressivité mais tout ceci ne dépassera pas le cadre psychologique. Il ne s’agit pas d’une enquête visant à savoir qui est l’auteur de l’attentat en question. On dirait que ceci n’était qu’un prétexte pour explorer le plus profond de l’âme humaine.



On se perdra facilement dans les méandres de cette pensée. Les situations semblent irréelles et à la fin, on ne sait pas vraiment ce qui se passe, si cette scène était le fruit de l’imagination ou pas. C’est plutôt bien dessiné. Pour le reste, je n’ai pas été convaincu par cette démonstration qui triture les méninges.

L'histoire progresse, les pions se mettent en place, les objectifs se révèlent enfin... jusqu'à une fin apocalyptique, terrible.

Dans ce tome, Corbeyran nous place face à la question de la responsabilité et du choix. Alors que celles et ceux qui détiennent le pouvoir font tout pour le garder en imposant leur point de vue et leur décision, un petit nombre croit encore que "la masse" ne doit pas subir. Que chacun est capable de faire ses propres choix, de tenir les rênes de sa propre vie entre ses mains. Aristide Nyx est de ceux qui défendent ce point de vue face à cette espèce de technocratie toute puissante et intouchable. N'est ce pas là l'actuelle question de la démocratie qui est ainsi posée? Le peuple est il en capacité de décider de lui même ou préfère t'il qu'un petit nombre décide pour lui même comme le prétend le personnage d'Esculape : "... les gens n'aiment pas décider par et pour eux mêmes. Faire des choix est une lourde responsabilité, et , finalement, la plupart d'entre eux préfère laisser ça aux décideurs."

Corbeyran nous interroge sur notre responsabilité en nous montrant un monde où l'humanité s'est tellement oubliée, a laissé la définition même de l'humanité entre les mains d'un petit nombre de personnes tout puissant sans scrupules, qu'elle en est devenu monstrueuse par et pour elle même. L'humain devenu monstre traite ses semblables comme des monstres....

Esculape est parvenu à échapper à ses poursuivants et a enlevé Aristide. Le côté machiavélique du professeur est enfin clair!! Mettre en place une forme de méta régulation et balayer tout facteur humain dans les forces devant commander le monde. Tous les régulateurs seront remplacés par des bio mekkadroïdes. Une course contre la montre est engagée pour empêcher Esculape de faire élire son candidat à la tête de ce nouveau monde de violences, de meurtre et complots.

Le rythme m’a paru moindre peut être parce que le nombre de personnages s’est accru et à complexifié un peu la lecture.

Dessin d’une grande force et précision.

Apparition dans ce T3 d'un autre groupe de régulateurs, les GN (groupes noirs) dont l'objectif est de retrouver Ambrosia et surtout, de prouver que l'institut Tartare servait de plaque tournante à un vaste traffic d'organes.



Toujours en filigrane, la jeunesse d'Aristide (Nyc). Ainsi nous découvrons qu'à la suite de l'opération qui l'a séparé de son frère jumeau (ils étaient thoracopages), leur mère a renié Aristide, seul survivant. Elle lui a également reproché le suicide de son père qui n'a pas supporté l'échec de l'opération de leur jumeaux.



Enfin l’énigmatique Professeur Esculape, médecin dans le centre où ont grandi nos orphelins, auteur de l'opération des jumeaux il y a plus de 15 ans refait son apparition dans la vie d’Aristide et Il semble cacher un énorme secret....

En route pour le T4

Un troisième tome sans surprise qui nous dévoile des ficelles scénaristiques un peu trop prévisible. L'action est davantage présente et, si l'ensemble reste des plus classiques, on ne s'ennuie pas durant cette lecture. Pour l'instant, cette série me semble relativement anecdotique et ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Ce tome 5 de la série du Régulateur reprend l'orientation du précédent à savoir une intrigue orientée vers l'action au détriment des subtilités politiques et des machinations mis en place dans les premiers volumes. Une panne d'inspiration du scénariste ?

Une série dessinée peu extraordinaire mais qui a le mérite de divertir.

Changement de ton dans ce volume ! Éric Corbeyran se lâche davantage, ose des vannes (un humour absent des premiers tomes), des phrasés particuliers (un personnage sort "bigrement" dans toutes ses phrases, d'autres donnent de plus en plus dans l'argotique), les interactions sont plus musclées, les dialogues gagnent en crédible et en intérêt. Trois années séparent la premier "triptyque" de ce quatrième opus, ceci explique peut-être cela. Tout semble plus mature ici, plus posé, réfléchi, inflexible, comme si la trame était davantage soignée.



A ceci s'ajoute les dessins retrouvés de Marc Moreno en extérieur, fourmillants de détails, précis, inquiétants, qui travaillent l’œil et installent le climat.



L'ensemble fait plutôt plaisir et relance l'intérêt de la saga.

Si Hestia et Ambosia ainsi nommées sont les amies de Nyx, ce n'est pas un hasard. Ce monde est décrit comme l'Enfer, les lieux portent des noms infernaux, de divinités ou d'allégorie liées au monde infernal. Hestia est la déesse du foyer et Ambrosia désigne la nourriture des dieux, deux sources de lumière salvatrice pour Nyx dans ce monde sinistre, voué à la déchéance de l'homme. Au delà des allusions aux légendes grecques, c'est bien l'allégorie de la monstruosité qui est ici contée. L'univers dépeind ici devient lui même le monstre engendré par l'humanité. Celle ci devient monstrueuse, oubliant sa nature profonde. L'histoire nous emmène encore plus loin dans la monstruosité dont sont capables les humains, les uns envers les autres, les uns exploitant les autres pour le profit, pour leur propre survie. Ironie du sort, c'est Nyx, le héros plus humain que n'importe qui dans ce monde, qui est taxé de monstre, car issu d'une fratrie siamoise.

Corbeyran est décidément très doué pour les belles histoires humanistes et définitivement tournées du côté de la vie et de l'espoir.

Entre flash-back et narration chorale, Eric Corbeyran nous sert un livre propre mais lisse, au profit de l'action (ce qui n'est pas ma tasse de thé). Rien de novateur, on se laisse divertir par le ronron attendu, un peu déçu de n'être jamais surpris.



Sorte de huis-clos au sein d'une institution, même les dessins de Marc Moreno n'ont plus cette fougue magnifique. Les détails ne fourmillent plus, ça sent le travail propret, sans plus. L'ensemble perd clairement de sa force, les promesses philosophiques du premier tome sont mises de côté pour qu'avance l'intrigue. Que défend-on ? Pourquoi une telle saga ?



Album qui sonne pour moi comme du remplissage sans passion pour faire avancer la série. Au moins, il n'y a pas les facilités scénaristiques du tome précédent, ici, la cohérence prend le pas. Malheureusement, la narration classique et la banalité des dialogues rend la BD un peu vieillotte.

Quelques situations un peu (litote ...) invraisemblables (ex: on se prend une bombe en pleine tronche ... mais hop un petit coup de mouchoir sur le sang qui a giclé, un petit doliprane et on repart sur nos deux pieds )( ... cela dit si on est vieux comme moi dans "Piège de Cristal" on a pu voir que Bruce Willis faisait de même donc c'est possible, c'est scientifiquement prouvé ) mais ça passe (et puis ça me va car j'aime bien quand les héros/personnages principaux ne meurent pas, c'est comme ça :))



(bon : je ne me permettrai aucun commentaire concernant les tétons-géants du robot tueur ... car arf hem pffff ... ça pourrait tourner au ridicule ... lassitude ...)



C'était réjouissant de voir toute la faune des régulateurs (...ambiance ambiance, cet univers est immersif ! ) se rassembler en fin de tome...



En route pour le tome 5 !

De l'action , de l'action , de l'action :-)



Ce qui est appréciable dans cette série c'est que les femmes servent autant l'action que les hommes (...et pour une fois , contrairement à beaucoup d'autres BD d'Aventure elles ne sont pas vêtues d'un bikini en plein hiver...)(...enfin jusqu'à l'arrivée de madame-machine-tétons-à-l-air..)(...qui fait d'ailleurs la couverture du tome suivant ...ah la la pffff)(mais bref...).



Sans être attachant-attachant (je trouve qu'il y a une certaine froideur autour de lui, même dans les dessins, peut-être d'ailleurs un poil en-dessous des autres tomes, qui fait qu'il reste un peu "à distance" de moi... )( froideur que je ne retrouve pas avec le personnage d'Ambrosia par exemple qui est plus "incarnée/vivante" )(mais cela semble logique dans un sens )(bref, je divaaaague, sans intérêt certes ... ) Aristide est un personnage dont l'histoire intrigue et plus que tout le reste me tient en haleine.



Allez, maintenant j'ouvre le tome 4 :-)

Je n’avais pas aimé le premier tome, trop fade. Le deuxième n’est pas mieux, petite louve rencontre un garçon blanc et en est toute secouée (amoureuse) mais rien de bien prenant.



Bref je continue à déconseiller cette BD et j’abandonne la lecture de la série au second tome !
Lien : http://debriqueetdebrock.blo..