AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Zazaboum


Des jeunes femmes attirées à Chicago par l’exposition et la promesse d’une vie indépendante s’étaient volatilisées après avoir été vues pour la dernière fois dans l’antre du tueur, un immeuble occupant toute la longueur d’un pâté de maisons – une sinistre parodie de tout ce que chérissaient les architectes.
[…]
La ville les endurcissait vite, cela étant. Mieux valait les saisir au début de leur ascension vers la liberté, tout juste débarquées de leur petite ville, lorsqu’elles étaient anonymes et perdues et que leur présence n’avait encore été remarquée nulle part. Chaque jour, il les voyait descendre de leur train, de leur tram ou de leur diligence, plissant invariablement les yeux sur quelque bout de papier censé leur dire où elles devaient aller. Les mères maquerelles de la ville l’avaient compris elles aussi et venaient fréquemment les accueillir à l’arrivée des trains avec force promesses de sympathie et d’amitié, en gardant l’essentiel pour plus tard. Holmes adorait Chicago, et en particulier la façon dont la fumée et les brumes pouvaient s’y refermer sur une jeune femme sans laisser la moindre trace de son existence, sinon peut-être un imperceptible sillage de parfum dans la puanteur ambiante du crottin, de l’anthracite et de la pourriture.
Commenter  J’apprécie          50





Ont apprécié cette citation (5)voir plus




{* *}