Née en Allemagne de l’Est. S’installe à Paris en 1968. Artiste plasticienne, elle s’interroge sur les enjeux de la représentation figurative. Elle écrit en français, cette langue qui lui restera à jamais exotique, des récits et nouvelles influencés par sa vie d’exil.
Le soleil levé monte vite. Le monde met en place ses ombres. Accélération. Les ombres glissent. Elvire a trouvé ce qu’elle n’a pas cherché. La lumière se tisse. Le désir se colore. L’envahit. L’angoisse de devoir se séparer de l’inconnu la secoue plus douloureusement que les sursauts du bus. Elle veut rester assise devant lui jour et nuit dans ce même vieux bus. Elle ne veut plus rien d’autre qu’être dans la proximité de l’homme au collier de lotus.