En mars 1976, j’ai commencé une série de poèmes dont la langue, à l’inverse de toute poésie traditionnelle, se situe en dessous du niveau de langue courant. C’est la langue de gens qui sont contraints de parler allemand sans l’avoir jamais appris de façon systématique. Souvent on parle à ce propos d’allemand de travailleurs immigrés. Mais moi, dans la perspective poétique, je nomme cette langue langue délabrée.
Ernst Jandl