Le dernier que j'ai lu était un livre de Balzac, un petit traité sur l'art de payer ses dettes. L'écrivain explique que l'art consiste à ne pas les payer du tout. Il s'est inspiré d'un oncle dépensier et arnaqueur. Sur moi, il produit exactement l'effet inverse, il me pousse à rechercher mes dettes dans mes souvenirs. Ce sont des dettes de reconnaissance, insolvables, qui vont de mes parents au cadeau de l'ouvrier algérien.
Pour la femme qui voulait faire de moi un artiste, je n'arrive pas à imaginer de dédommagement pour le temps qu'elle a perdu. (p. 122)