La confédération canadienne forme partie du plus vaste empire de la terre. Elle n'est aujourd'hui ni une colonie, ni une dépendance de la métropole, mais une associée, jouissant tant en droit qu'en fait d'une autonomie réelle et presque absolue. Cette autonomie a pour base l'idée fondamentale de l'empire britannique moderne - un regroupement de nations distinctes, chacune travaillant séparément, mais sous un même monarque et dans un accord parfait, au grand oeuvre de la civilisation.
Alors que 1976 marquait le deux-centième anniversaire de la conquête de l'indépendance par les colonies américaines de l'Amérique du Nord qui, en se libérant de l'emprise stérilisante d'un empire européen, se sont lancées dans la croissance économique la plus phénoménale que l'humanité ait connue, le Québec n'a pas encore assumé la pleine responsabilité de son destin politique tandis que son économie souffre de carences fondamentales et que le statut économique des Québécois lui-même demeure toujours vulnérable.
Ces vagabonds ou chemineaux de l'Amérique sont un intéressant sujet d'étude. Ce sont au fond des anarchistes, avec en plus la lâcheté et la paresse absolues. Lorsqu'il arrive qu'un homme manque à la fois de ressources et de courage, au point d'être incapable même du triste effort de volonté que comporte le crime ou le suicide, il se fait vagabond. Ennemi désormais de la société, il a pour but de vivre à ses dépens.
Cet homme de grands talents, qui était à la gêne, s'adressa à la législature ; mais il ne put obtenir d’aide. Il avait fait la connaissance du duc de Kent. Celui-ci le dirigea vers l'Angleterre et grâce à sa protection, il put publier ses trois volumes, dont on reconnaît aujourd'hui le prix infini et qui ont été le signal du développement des ressources du pays.
Il a laissé à Ottawa et à Québec le souvenir d'un homme de talent, ayant conservé de son origine française une grande vivacité et une élégance de manières qui le faisaient rechercher dans la société. Les souvenirs personnels sur les événements de « 37 » ne sont pas nombreux ; c’est cette rareté qui ajoutera un intérêt de plus aux Mémoires de M. Bouchette.
Pendant les deux années qui suivirent mon admission à la pratique du droit, je me consacrai avec ardeur à ma profession et je pus me convaincre que je ne m'étais pas trompé sur ma vocation. Je remportai des succès dans deux causes importantes devant la cour de vice-amirauté et j'adressai plusieurs fois la parole au jury dans des procès au criminel.
Ce n'est que rarement qu'il surgit parmi les peuples de ces âmes puissantes et droites, assez clairvoyantes pour voir la vérité et assez fortes pour l'imposer.