– Pourtant, Sutton n’avait pas de fric pour sauver sa tête.
– Non, mais il jouait sur le deuxième nerf de la guerre : les médias. Si Sutton n’avait pas été tueur en série, il aurait pu devenir homme politique avec ses belles paroles et son opportunisme. Il a profité de son procès pour attirer les médias avec sa cruauté et son cynisme puis il les a maintenus en haleine avec sa belle histoire de repentir. Ça, ça plaît chez nous, le repentir. Et enfin, il les a complètement mis dans sa poche avec son rôle de messie prêchant l’amour entre les hommes. Il s’est toujours débrouillé pour orchestrer des coups de théâtre aux dates clés de ses procédures en appel.