Je me suis replongée dans l'univers Millénium par la grâce des films (que j'avais vu à leur sortie au cinéma. Pas du tout toquée la fille). Et donc, en facing dans ma médiathèque, ce livre. Un signe, non ?
Il a probablement été écrit très vite après la sortie de la trilogie en livres, pour surfer sur la vague du succès. Ce qui se comprend. Mais ce qui se remarque aussi, puisqu'il ne semble pas avoir été relu et que cela peut être assez désagréable : coquilles, paragraphes qui se terminent par une virgule et où l'on sent qu'il manque un bout. C'est dommage, parce que ça peut gêner une lecture intéressante par ailleurs. Il offre des éclairages à la fois sur la société suédoise et déboulonne un peu plus le mythe d'un pays sans problèmes majeurs, d'où le racisme et la pauvreté ont été extirpés (attention, scoop : non). Même que le capitalisme le plus féroce y règne (comme en France, hein) et que ça y pose des problèmes aussi (sans doute moins qu'ici, mais ils sont 9 millions d'habitants. C'est plus facile de faire passer des réformes j'imagine). Ce qui a été très intéressant, c'est d'apprendre que le pays a été capable, à un moment critique de son existence, de réformes d'ampleur. Et du coup de devenir un laboratoire politique. Mais qui n'est pas exempt de violence (dernier assassinat en date d'une ministre : 2003)
Il n'y a pas vraiment de recul critique sur la trilogie, ou sur Blomkvist, dont l'auteur semble être un fan absolu. Pourtant, ce n'est pas un enfant de coeur, il profite des compétences de Lisbeth, est parfois tyrannique. Mais c'est le journaliste blanc, pourfendeur de la vilaine presse à sensation. L'autre défaut que j'ai pu y trouver, ce sont les comparaisons avec la France, qui ne sont pas toujours des plus judicieuses, voire un peu spécieuses.
Mais malgré cela, cela restait intéressant.
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