Coup de cœur. J'ai pris le temps de lire ce pavé, composé en réalité de cinq parties, dont les trois premières étaient parues séparément dans les années 80, l'auteur y ajoutant au fil des années une quatrième puis une cinquième pour cette nouvelle édition. Il s'agit d'une tentative de restituer le passé et la singularité d'une enfance passée à Saint Pierre et Miquelon, d'une adolescence tiraillée entre les études en métropole et les retours d'été vers l'archipel et d'une vie d'homme partagée entre un nouvel exil (choisi) aux Etats-Unis et les deux lieux de la jeunesse. La progression n'est pas linéaire. Il y a des redites entre les parties. Mais au final se dégage un magnifique ensemble travaillé par les deuils, les renoncements et les petites ou grandes lâchetés de la vie... Et l'auteur, dont je ne sais rien de plus que ce qu'il a écrit, se montre aussi avec ses côtés parfois un peu agaçants. Le style est résolument littéraire, marqué peut être par la poésie surréaliste. Pas toujours facile, donc, mais je ne me suis pas perdu dans ce voyage de lecture qui m'a pourtant pris presque trois semaines.
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CHRONIQUES ALASKAINES.
Le meilleur moyen de résumer « Alaska » d’Eugène NICOLE, c’est d’adapter la chanson du québécois Michel RIVARD et popularisée par Beau Dommage et Robert CHARLEBOIS, "La complainte du phoque en Alaska".
« Cré-moé, cré-moé pas, quéqu' part en Alaska
Y a (un phoque) Eugène qui s'ennuie en maudit
Sa blonde est partie (gagner) profiter de sa vie
(Dans un cirque aux Etats-Unis) en bateau de Port-Cros.
Le phoque est tout seul, il r'garde le soleil
Qui descend doucement sur le glacier
Il pense (aux Etats) à la Méditerranée en pleurant tout bas
C'est comme ça quand ta blonde t'a lâché
Ça vaut pas la peine
De laisser ceux qu'on aime
Pour aller (faire tourner
Des ballons sur son nez) enseigner le français
Ça fait rire les enfants
Ça dure jamais longtemps
Ça fait plus rire personne
Quand les enfants sont grands
C'est rien qu'une histoire, j'peux pas m'en faire accroire
Mais des fois j'ai l'impression qu'c'est moi
Qui est assis sur la glace les deux mains dans la face
Mon amour est partie puis j'm'ennuie… »
Sinon, pour le reste: un journal de bord plus qu’un roman, une longue narration de micro-évènements décousus, une belle écriture, une érudition certaine – avec une tendance entêtante à abuser des références culturelles qui n’apportent rien à l’histoire -, la capacité à créer cette atmosphère décalée du «Grand Nord » mais pour ma part, quelques difficultés à suivre les personnages…
Conclusion : lire un second ouvrage d’E. NICOLE pour me forger une opinion définitive.
P@comeux - 2014/04 ©
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Je na'i pas pu lire .seulement quelques pages . Incapable de trouver le fil! Je n'aime vraiment pas ce type d'écriture.
A ne pas recommander
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