EDMUND : J'étais de quart à l'aube dans la hune. Mer calme, cette fois-là. Juste une houle de fond paresseuse et un roulis très lent, comme somnolent. Les passagers dormaient, personne de l'équipage en vue. Pas un bruit fait par l'homme. La fumée noire s'épandant hors des cheminées à l'arrière, tout en bas. Rêver, oublier le quart, se sentir seul, au-dessus de tout, isolé, à regarder l'aube grimper comme un rêve peint sur le ciel et la mer dormant ensemble. Et là, le moment d'extase et de liberté est venu. La paix, la fin de la quête, le havre dernier, la joie d'être part d'un accomplissement bien au-delà des craintes, des espoirs, des rêves des hommes, si pitoyables, si sordides, si cupides !
Acte IV.