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3.58/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Andillac (Tarn) , le 19/01/1805
Mort(e) à : Andillac (Tarn) , le 31/05/1848
Biographie :

Soeur du poète Maurice de Guérin, elle s'attacha à recueillir l'oeuvre de son frère, auquel elle porta toute sa vie un amour exceptionnel bien qu'ils aient vécu séparés la plus grande partie de leur existence. Il était de cinq ans son cadet.
Elle perdit sa mère à quatorze ans et passa presque toute sa vie au château du Cayla, dans le Tarn, en contact avec la nature.
Discrète, profondément croyante, voire mystique- elle faillit entrer en religion - elle obtint par la méditation les ressources intérieures nécessaires pour échapper à l'ennui que lui imposait la vie dans une province reculée.
Elle ne quitta sa province que pour assister à Paris au mariage de son frère. Elle y rencontra Barbey d'Aurevilly dont Maurice de Guérin était l'ami: il l'incita à manifester son propre talent.
Elle est surtout connue pour son JOURNAL, qui couvre les années 1834-1842, et ses LETTRES publiées en 1855 par Barbey d'Aurevilly. Ses LETTRES à LOUISE de BAYNE que Maurice courtisa, et surtout ses LETTRES à SON FRERE MAURICE confirment un talent qui conjugue les détours imprévus de l'amour divin et de l'amour fraternel. Elle excelle aussi à évoquer les êtres et les choses dans leur intimité.
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Source : Dictionnaire des auteurs
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Eugénie de Guérin
La bienveillance, c'est le manteau de la charité jeté sur ce qu'on voit de pauvre et de nu, comme fait une âme bonne et que la bonté arrête sur cette pente à railler que nous suivons communément. (1876)
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Eugénie de Guérin
Vous êtes un beau palais dans lequel il y a un labyrinthe.
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Oh ! Si nos espérances, comme dit saint Paul, étaient renfermées dans cette vie seule, nous serions les plus misérables des créatures.
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Voyage enfin aux îles Pelew, ouvrage aussi intéressant que des étoupes. Je n'en ai pu rien tirer en contre-ennui. Qu'il demeure, cet inexorable ennui, ce fond de la vie humaine. Supporter et se supporter, c'est la plus sage des choses.
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On ne sait, mais on espère ; l'ignorance du bonheur en fait le charme ; c'est si vrai, que Dieu nous a fait un mystère du paradis. Ils ne savent pas être heureux, ceux qui veulent tout comprendre.
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Quel homme que Hugo ! Je viens d'en lire quelque choses : il est divin, il est infernal, il est sage, il est fou, il est peuple, il est roi, il est homme, femme, peintre, poëte, sculpteur, il est tout ; il a tout vu, tout fait, tout senti ; il m'étonne, me repousse et m'enchante.
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Jetons nos cœurs en l'éternité !
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Un peu de malaise m'a fait jeter sur ton lit, ce lit où tu as couché six mois dans la fièvre, où je t'ai vu si pâle, défait, mourant, d'où le bon Dieu t'a tiré par prodige. Tout cela s'est mis avec moi sur ce lit, j'ai vu, revu, pensé, béni, puis un petit sommeil et un rêve où je me trouvais seule dans un désert entre un serpent et un lion ; la frayeur m'a réveillée.
Jamais je n'ai vu de lion que celui-là, mais c'en était bien un. Comment nous arrangeons-nous pour créer ainsi en dormant, nous qui ne pouvons produire un atome ? Est-ce un reflet de la puissance divine qui passe alors en notre âme ?
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Eugénie de Guérin
Baiser d'enfant

Que ne puis-je accourir, enfant, quand tu m’appelles ;
Quand tu me dis : « Je t’aime et te veux caresser »,
Et que tes petits bras, comme deux blanches ailes,
S’ouvrent pour m’embrasser !

De blancs agneaux que j’ai me caressent souvent.
Une colombe aussi sur ma lèvre se joue ;
Mais lorsque je reçois le baiser d’un enfant,
Il me semble qu’un lis s’est penché sur ma joue,

Que j’ai tout le visage embaumé d’innocence,
Que tout mon être enfin devient suave et pur.
Ineffable plaisir, céleste jouissance !
Que n’ai-je tes baisers, enfant aux yeux d’azur !
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Eugénie de Guérin
L'ange joujou

Il est des esprits puissants
Qui dirigent les planètes,
Qui font voler les tempêtes
Et s’allumer les volcans,
Qui règnent sur l’air et l’onde,
Qui creusent le lit des mers,
Qui règlent le cours du monde
Et prennent soin des déserts,
Qui sèment l’or et le sable,
Lis et roses dans les champs ;
Et dans le nombre innombrable
De ces esprits bienfaisants,
Il est un ange adorable
Que Dieu fit pour les enfants,
Un ange à l’aile vermeille,
Une céleste merveille.
Du paradis le bijou,
Le petit ange Joujou,
De l’ange gardien le frère ;
Mais l’un guide l’âme aux cieux
Et l’autre enchante la terre
Et ne préside qu’aux jeux.
Il inventa la poupée,
Tant d’objets d’amusement
Dont l’enfance est occupée,
Qui portent un nom charmant.
Avant l’aurore il se lève ;
Riant il s’en vint du ciel
Dans l’éden jouer près d’Ève
Avec le petit Abel.
Il fait les boutons de rose,
Les colliers de perle et d’or,
Les colibris qu’il dépose
Dans les fleurs du Labrador.
Il n’est merveilleuse chose
Qu’il n’ait faite ou fasse encor ;
Soufflant sur l’eau savonneuse,
Grâce à ses enchantements
Brille un palais de diamants
À rendre une reine heureuse ;
Il fait le baume et le miel ;
De son souffle naît la brise ;
Il a planté le cytise
Et dessiné l’arc-en-ciel.
Passant du Gange en Norvège,
Il se mêle au beau cortège
Des cygnes éblouissants,
Et sème avec ses doigts blancs
Les jolis flocons de neige
Pour amuser les enfants :
Et ces concerts des campagnes,
Cette musique des bois
Qui charme vals et montagnes,
De notre ange c’est la voix.
Ah ! que cet ange nous aime
Et que ses pouvoirs sont beaux,
Pouvoirs qu’il tient de Dieu même !
Il veille au nid des oiseaux ;
Il leur porte du ciel même
Leur vêtement radieux
Et deux perles pour leurs yeux.
Il est de toutes nos fêtes ;
Il tient pour nous toujours prêtes
Des coupes sans aucun fiel,
Et, grâce enfin à ses charmes,
On dit que toutes nos larmes
Ne sont que gouttes de miel.
Puis, quand les dernières heures
Sonnent aux pieux enfants,
On les retrouve aux demeures
Où sont les saints innocents,
Jouant avec leur couronne
Et leurs palmes de martyrs,
Bénissant Dieu qui leur donne
Tout le ciel pour leurs plaisirs.

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