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Critiques de Eva Cantarella (8)
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Le cheese-cake de Caton et autres histoires..

« Bonjour les…



-OUIIIIIIINNNN !!!!



-Mais qu’est-ce qu’il se passe, ici ?



-Ah ben il était temps que tu arrives, c’est pas dommage ! Ca fait des heures qu’il est comme ça !



-Quoi ? Qu’il est comme ça qui ?



-Le cheese-cake de Caton ! Il n’arrête de pleurer.



-Mais pourquoi ?



-Je ne sais pas, il ne veut rien me dire à moi ! Tiens, prends-le, j’m’en vais ! J’vais écouter du metal sur Toituyau, ça va me détendre, j’ai la tête comme une pastèque.



-Mais… mais, mais j’ai jamais consolé un livre, moi, je sais pas comment on fait !



-Ah Déidamie, tu l’as voulu, tu l’as eu, tu l’assumu*. Débrouille-toi ! *porte virtuelle qui claque*



-Allons… euh… *tapote la quatrième de couverture* c’est quoi ce… euh… gros chagrin ?



-OUIIIIIIIIIIINNNN ! Personne ne m’aimeuh !



-Oooh, il ne faut pas dire ça, mon chouquet. Moi, je t’adore !



-Oui, mais toi, ça compte pas ! *voit la tête de Déidamie* ‘Fin… c’est pas pareil, quoi…



-Bon, explique-moi. Pourquoi tu penses que personne ne t’aime ? Ta maman, elle est tellement fière de toi ! Et elle a raison, il y a de quoi.



-C’est L’affaire Harry Québert, elle se moque de moi ! Personne me lit… alors… alors… elle m’appelle l’échec critique ! Bouhouhouhou !



-Un jour, il faudra que je lui règle son compte à celle-là. Mais revenons à toi. S’il n’y a que ça pour te faire plaisir, je t’en fais une, de critique.



-Snif ! C’est vrai ?



-Mais oui, c’est vrai ! Allez, sèche-moi ces pages et on y va. Bonjour les Babélionautes ! Aujourd’hui, on va parler Antiquité avec ce jeune livre, pas du tout aussi triste qu’il en a l’air plus haut, Le cheese-cake de Caton et autres histoires romaines, d’Eva Cantarella.



-Chais pas si c’est une bonne idée, finalement. L’Antiquité, ça n’intéresse personne, et puis tu vas déranger les gens…



-Les gens, ils sont grands, ils passeront vite à autre chose s’ils s’ennuient. Quant à l’intérêt, tu as raison et tort en même temps. Oui, l’Antiquité constitue le domaine de prédilection d’une minorité d’érudits. Cependant, il y a des dizaines d’œuvres à ce sujet qui connaissent le succès.



Les cours d’histoire peuvent avoir mauvaise réputation suite à de persistants traumatismes scolaires, mais tu n’es pas un cours d’histoire : tu es un cours de civilisation sur la vie quotidienne des Grecs et des Romains. Un pont jeté entre eux et nous, en somme, pour nous apprendre à les comprendre.



-Ah bon ?



-Mais oui. Et tu n’es pas ennuyeux une seconde. Sais-tu pourquoi ?



-Beeen… non.



-Allons, rappelle-toi comment tu fus conçu. Un jour, ton autrice est contactée par un journal pour animer une petite rubrique de vulgarisation sur l’histoire antique. Elle s’applique donc à rédiger de courtes chroniques. Elle était parfaitement consciente qu’il lui fallait divertir ses lecteurs pour les intéresser à ce qu’elle disait.



En plus, tu n’as forcément beaucoup de temps pour lire un journal : il lui faut donc adopter un ton léger et rédiger des textes brefs. Et au bout d’un moment, elle s’est rendu compte qu’elle pouvait te faire en livre, en réunissant tous ces petits textes. Et te voilà.



L’avantage du format bref qu’elle choisit, c’est qu’il n’est nul besoin de soutenir son attention très longtemps pour prendre connaissance d’un petit morceau de culture antique, ni de détenir les connaissances encyclopédiques d’un double agrégé pour comprendre. Sans sombrer dans un ton bébête, elle illustre son propos de citations littéraires de l’époque.



Cela fait de toi un plaisant petit ouvrage, une tesselle** de savoir dans la vaste mosaïque de la connaissance !



-C’est gentil… mais t’exagères un peu, non ?



-« Un soupçon de grandiloquence ne cause point de nuisance », dit un célèbre proverbe inconnu puisque inexistant.



En revanche, pour être tout à fait juste, ledit format possède un léger inconvénient. J’ai trouvé que certaines anecdotes manquaient de précision. Celle sur les coiffures de mariées romaines, par exemple, aurait mérité plus de développement, je ne suis pas parvenue à me figurer complètement de quoi il retournait. Certains billets sur la mythologie m’ont laissée sur ma faim.



Toutefois, il ne tient qu’à moi de me renseigner davantage et ces menus bémols n’ont pas, ou si peu, entamé mon plaisir de lecture. J’ai même éprouvé l’envie de lire les Anciens. Tu vois ? Non seulement tu nous lies à des personnes parfaitement inconnues, dont la culture est à la fois si semblable et si différente de la nôtre, mais tu pousses aussi le lecteur à en découvrir plus et à s’initier à la littérature et/ou à l'histoire antique. »



*Une nouvelle preuve que n’est pas Jules César qui veut.



**Petite pièce de pierre, de verre ou de céramique composant le dessin d’une mosaïque.

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Le cheese-cake de Caton et autres histoires..

Les civilisations grecques et romaines sont fascinantes. On n'en connaît souvent pourtant que les grandes lignes (Athènes, Sparte, la démocratie, Jules César, la Rome impériale et ses fabuleux monuments...). Eva Canterella nous propose de nous plonger dans ces civilisations antiques à l'aide d'anecdotes aussi bien historiques que mythologiques qui permettent de mieux comprendre la vie quotidienne en Grèce et à Rome.





Grâce à un propos très clair et simple, accessible même au néophyte de la période, tout en contentant les plus spécialistes puisque n'omettant pas les citations et références littéraires ou le vocabulaire grec et latin, ce Cheese-cake de Caton se déguste d'une traite ou à petite bouchée avec le plus grand plaisir. On apprend ainsi énormément de choses sans en avoir l'air.





Je pointerais néanmoins deux bémols. Le premier concerne la traduction du titre de l'ouvrage en français. En effet, titrer l'ouvrage "Le cheese-cake de caton et autres histoires romaines" c'est totalement occulter tous les passages sur la Grèce, soit la moitié du livre.... Pourtant le titre original en italien intègre bien les deux civilisations (Perfino Catone scriveva ricette. I Greci, i Romani e noi).

Le second m'a un peu plus dérangé puisque l'auteure a parfois tendance à laisser transparaître son opinion personnelle, à la limite du jugement par moment, notamment dès que la condition des femmes est abordée. Il est toujours très dangereux de vouloir comparer les faits antiques à la lumière de notre époque quand le contexte et surtout les mentalités sont totalement différents.





Reste que c'est un ouvrage passionnant qui rend parfaitement compte de la richesse de ces civilisations antiques. A dévorer... comme le fameux cheese-cake de Caton dont la recette met en appétit.
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Le cheese-cake de Caton et autres histoires..

Juriste et historienne spécialisée dans le droit antique (grec et romain), Eva Cantarella se passionne pour cette époque dans tous ses aspects. Elle fait notamment partager sa passion aux lecteurs du Corriere della Sera au travers de différentes chroniques. Ce livre, Le cheese-cake de Caton, les rassemble en suivant quatorze thématiques différentes couvrant tous les aspects de la vie quotidienne : l’hygiène, l’amour, la cuisine, les loisirs, les croyances, etc. Contrairement au titre français, Eva Cantarella ne se limite pas à la période romaine, mais raconte également des anecdotes grecques, réelles ou tirées de la mythologie, de la plus haute Antiquité jusqu’à la période byzantine.

Même si j’ai lu ce livre d’une traite, vous pouvez le lire comme les acheteurs du Corriere della Sera, une anecdote par-ci, une par-là. Sachant qu’à chaque fois, Eva Cantarella raccroche celle-ci à des faits de société actuels. C’est ainsi que nous découvrons que la GPA (grossesse pour autrui) était déjà pratiquée par les Romains, et que la propre femme de Caton (le jeune, pas l’amateur de cheese-cake) a rendu ce service à l’un des proches de son mari, sans qu’on lui demande son avis au passage. Vous apprendrez également que les Romains étaient de grands lecteurs avec 28 bibliothèques publiques dans la ville. Chacune contenant entre 10 000 et 30 000 ouvrages disponibles à la consultation ou en prêt !

De la naissance à la mort en passant par les revendications des matrones romaines et les bienfaits d’Homère sur le rythme cardiaque, vous apprendrez une multitude de choses sur les lointains ancêtres de la civilisation européenne. Tout en vous amusant et sans jamais vous ennuyer une seconde.
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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Le cheese-cake de Caton et autres histoires..

Dans cet ouvrage qui regroupe des chroniques parues dans le Corriere della Sera, Eva Cantarella partage des anecdotes sur l'Antiquité, mythologie, vie des Dieux et vie courante dans la Rome Antique (avec quelques incursions en Grèce).



Et notamment la recette 'impossible' d'un gâteau à base de ricotta figurant dans des écrits de Caton qui a donné son titre au livre.



J'ai particulièrement apprécié la première parti de l'ouvrage consacrée à la vie quotidienne, alimentation, mais aussi relations entre les hommes et les femmes, les enfants, la vie littéraire, le sport, les jeuxmais aussi les procès.



La partie consacrée aux Dieux m'a un peu lassé, m'apportant moins de nouveautés.



Bref, un livre à picorer pour constater que rien n'a changé depuis 2000 ans et que seuls les progrès scientifiques ont fait évoluer certaines pratiques (la GPA, notamment !) 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Ithaque

Passionnant ouvrage menant ,à partir du texte homérique ,« L’Odyssée » ,analysé dans ses moindres détails ,une enquête sur la transformation au fil des siècles des règles sociales (condition des femmes, règles de succession…) . C’est à la fois très érudit et précis dans les citations et agréable à lire.
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Pompéi, les visages de l'amour

[extrait sans les illustrations]

Pompéi, suite à l'éruption du Vésuve, est devenu un document exceptionnel pour la connaissance du monde romain. L'auteure s'appuie sur les sources iconographiques et épigraphiques pour nous brosser un tableau particulièrement vivant sur la vie amoureuse et sexuelle des Pompéiens.

Graffiti, fresques, mosaïques, statues, jusqu'aux objets les plus courants de la vie quotidienne, témoignent des comportements, des aspirations, des motivations des Romains en matière amoureuse. Les graffiti surtout, qui ornent les murs des rues de Pompéi, offrent un témoignage irremplaçable pour comprendre les sentimenst, les moeurs et l'humour des gens du peuple.



Eva Cantarella découpe son livre en trois parties : l'amour conjugal, l'amour vénal et l'amour libre.



Commençons donc par le moins glamour : l'amour conjugal !

Dans le monde romain, le mariage est une institution sur laquelle reposent la reproduction et la transmission des biens, ce qui implique un contrôle strict de la sexualité féminine, ainsi qu'une différence entre les droits et les devoirs des deux époux (...)

L'amour vénal offre aux hommes la liberté sexuelle tout en sauvegardant la vertu des femmes destinées au mariage.

La seule contrainte pour les hommes est de faire preuve de virilité, c'est-à-dire d'assumer un rôle sexuel actif, quelque soit le sexe de son partenaire.(...)

Je pourrais écrire encore des lignes et des lignes sur ce livre passionnant illustrées par de magnifiques photos : fresques, statues, maisons, lampes,... qui rendent tellement vivants les pratiques ou les fantasmes des Pompéiens disparus il y a 1900 ans ! Si certains tabous ou certaines contraintes sexuelles nous éloignent d'eux, les peines ou les joies d'amour nous en rapprochent ! Les graffitis sont d'ailleurs une source inestimable et surprenante pour mieux appréhender les Romains : écrits par des gens simples, souvent de manière très crues, ou avec humour voire même tendresse ou passion, ils abordent un peu tous les aspects de la vie amoureuse ou sexuelle, avec spontanéité...
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Les plus belles histoires d'amour de l'Anti..

Dans un ouvrage érudit et stimulant, l’historienne italienne Eva Cantarella réalise une peinture des mœurs amoureuses gréco-latines, réelles ou mythiques, et leur écho dans nos histoires contemporaines.
Lien : https://next.liberation.fr/l..
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Pompéi, les visages de l'amour

En aller-retour constant entre les vestiges de Pompéi, - où nous explorons graffitis doux ou obscènes, fresques murales, anciens thermes ou lupanars -, et connaissances sur les mœurs romaines, l'auteure nous décrit l'amour et la sexualité au temps romain. L'aller-retour entre le statut des époux dans la loi et les témoignages laissés sur les murs, les sources historiques dressent un portrait contrasté des mœurs romaines, dirigées par la notion de virtus, la force masculine, la célébration de la position active de l'homme et sa pré-éminence dans les rapports autant féminins que masculins. Ce qui conduit Rome a condamner l'adultère féminin et non le masculin. On y découvre malgré tout que, malgré un cadre rigide, avec un statut fort du chef de famille et des mariages "arrangés", les mœurs évoluent au fil de l'Histoire vers une vision plus "moderne" du couple.
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