On dit qu'on meurt comme on a vécu. C'est vrai qu'au fil des années ma fureur est devenue mortelle. « La colère est un poison que tu prépares pour un autre mais que tu bois toi-même » m'avertissait ma mère, car j'étais toujours, inexplicablement, en colère. Puis ma rage s'est gâtée, mon organisme s'est pourri, répandant une terreur odieuse.