Evelyne Chamaille

Cet ouvrage qui m'a été offert par l'auteure - et que je remercie chaleureusement ici - est la suite d'une précédente publication 'La femme qui voulait être aimée" paru en 2020. Bien que n'ayant pas lu ce dernier, je me suis néanmoins tout de suite immergé dans cet ouvrage sans que cela ne me pose aucun problème de compréhension, ni mêmes de lacunes que j'aurais dû savoir quant à l'intrigue qui se déroule ici.



Laurie est une auteure en panne d'inspiration. Mère d'une petit garçon de six ans, Maxou, elle vit une vie pleinement heureuse avec Maxime et Hugo, fruit d'une première union de ce dernier. Peut-être est-ce justement cette routine qui l'empêche d'écrire ? Le jour où elle fait la connaissance de Rémi, un jeune qui a pris un très mauvais tournant dans la vie, ce n'est pas dans les meilleures conditions qui soient car si tous deux se sont d'abord vus dans un hall de salle d'Urgences pour accompagner l'un de leurs proches, celui-ci la menacera par la suite, l'obligeant à le conduire dans un prestigieux manoir où il compte bien récupérer sa petite amie. Oui, des bêtises, Rémi en fera encore par la suite, plus que de donner un coup de pelle au propriétaire du manoir, mais Laurie a su discerner en lui une fragilité extrême, du désespoir et est convaincue qu'il a bon fonds. Se tromperait-elle ? Son instinct lui dit que non et c'est sous ses conseils que Maxime consent, bien malgré lui, à le faire engager en tant que concierge dans leur immeuble. L'on dit souvent que le hasard n'existe pas mais avouons parfois que celui-ci ou coïncidence, font bien les choses. Après s'être laissée séduite par un brillant avocat, Laurie décidera à faire appel à lui pour défendre son jeune protégé. Jusqu'à présent, elle est restée digne et a repoussé toutes les avances de Louis, ledit avocat en question mais réussira-t-elle aux nombreuses tentations qui vont s'imposer à elle ? Quant à Rémi, aura-t-il droit a une seconde chance ? Rien dans tout cela n'est gagné d'avance mais il faut bien y croire...



Une lecture très agréable et une intrigue alléchante avec quelques doses de morale bien placées ! Certes, le lecteur sait bien qu'il est dans la fiction car ce serait utopiste de pouvoir imaginer un seul instant que cela se déroulerait de la même façon dans la "vraie vie" (vous le verrez si vous lisez le livre, ce que je ne peux que vous inciter à faire) mais bon, on a bien le droit de rêver un peu, non ?

Une écriture fluide et légère avec des chapitres courts alors autant dire que j'ai fait durer le plaisir pour ne pas terminer cet ouvrage trop vite !

Oh quelle joie de me retrouver dans ma chère Provence, moi qui ai beau y résider toute l'année, je ne prends même pas le temps d'en apprécier toute la beauté et la chaleur qu'elle nous procure. Certes, je vis un peu plus au Nord que le lieu où se déroule cette intrigue mais les us et coutumes, l'entraide entre les villageois et les cancans eux aussi restent les mêmes !



Ici, nous nous trouvons dans un petit village pas très loin de Nice. Honorin, un sexagénaire qui n'a rien perdu de son charme ni de son appétit pour les femmes, en ai le maire et est très apprécié et estimé de tous. Mais qui dit petit village dit aussi ragots qui vont avec. Aussi, personne dans le village n'ignore sa relation avec Antoinette, la pharmacienne, que l'on surnomme bien volontiers Toinette, et qui se charge également d'affaires courantes à la mairie et cela a été bien encré dans l'esprit de chacun. Aussi, lorsque la belle et jeune Capucine, une enfant du pays (qui pour bien nombre des villageois n'en est plus une puisqu'elle est partie faire sa vie à Paris), revient pour reprendre le café de sa grand-mère Mathilde, les gens se sont-ils pas prêts à l'accepter tout de suite. Elle va devoir faire ses preuves...et pour cela, Honorin, loin d'être insensible à ses charmes, bien qu'elle soit sa cadette de trente ans, va grandement y contribuer. Repartant puis revenant par la suite ouvrir une librairie dans l'arrière pays niçois, la belle Capucine, elle aussi, ne sera pas non plus insensible aux charmes de monsieur le maire. Cependant, si il y en a bien une qui peut être plus forte que n'importe quelle femme jalouse ou de n'importe lequel de ces ragots, c'est bien Dame Nature. Lorsqu'elle amène sur le village avec elle la tempête Léone, c'est bien plus que des vies qui vont être détruites, c'est un village tout entier mais dans laquelle l'on voit l'entraide renaître pour son prochain, et notamment ceux qui ont tout perdu...



Je ne veux pas vous en dire plus de peur de trop vous en dire car de nombreuses péripéties et embûches vont encore se mettre sur la route de nos deux tourtereaux (bah, la différence d'âge et le qu'en dira-t-on, on s'en fiche un peu, non ? Après tout, l'on ne vit qu'une fois mais cela, nos protagonistes ne vont le comprendre que très tard...trop tard ?) . Un roman très bien écrit, avec des intrigues et un scénario rondement bien mené ! Une lecture agréable et qui fait beaucoup de bien...En résumé, un ouvrage que je ne peux que vous recommander !

La langue française est un de mes centres d'intérêt et ces "accourues" m'ont donné l'occasion de "réviser" quelques expressions du terroir qui ne peuvent être significatives que pour les "natifs", issus du vignoble, entre autres et ici particulièrement.

Evelyne Chamaillé nous parle d'émancipation des femmes en Chinonais, après la 2e Guerre mondiale ; Belle et Louison en sont des exemples intéressants à suivre, parallèlement à l'amitié bourrue entre Jean, le vigneron et Daniel, le restaurateur, deux positions sociales importantes dans cette région.

C'est un gentil roman où les liens amicaux ont une grande place. Un petit clin d'œil à l'évolution des mentalités y trouve naturellement toute sa place.

Merci à Masse critique pour cette découverte !

J’ai pris beaucoup de plaisir à me laisser porter par le destin de Belle et de Louison ainsi que de leur entourage, des années 1950 aux années 1980, dans cette ville de Touraine chère à mon coeur, Chinon. Cependant, j’ai regretté le passage trop rapide d’une période à l’autre. Les personnages sont assez bien développés, la plume est simple et fluide hormis quelques maladresses, je trouve, dans le placement de certaines informations documentaires ou historiques tout à fait intéressantes et bienvenues dans l’intrigue mais qui m’ont semblé peu naturelles et plaquées, notamment dans la bouche de certains personnages.

J’aurais aimé des descriptions plus précises de la ville, de son ambiance, de son histoire. Les quelques lieux précis et noms de rue mentionnés m’y ont transportée car je les connais mais quel dommage de ne pas s’être pleinement saisi du potentiel lyrique des bords de la Vienne, du potentiel magique de la ville médiévale. J’avoue que j’aurais aimé que la ville soit un personnage à part entière...

Une lecture rapide et agréable qui mériterait une atmosphère plus étoffée.



Je remercie Babelio et les éditions In Octavo de m’avoir permis ce temps suspendu.

Grâce à la dernière masse critique Babelio, j'ai eu la chance de recevoir le roman Les Accourues de Evelyne Chamaillé paru chez les Editions In Octavo.



L'auteure nous propose un court roman terroir qui se déroule en Touraine principalement pendant les Trente Glorieuses.



Dans un premier temps, ce roman décrit avec justesse l'impact de la présence d'une base américaine dans un territoire rural assez rétrograde. Puis, au fil des pages, l'auteure nous montre l'évolution de la société mais aussi des mentalités surtout dans les territoires plus reculés comme l'est le Chinonais.



L'amitié est le point central de ce roman par l'amitié entre Belle et Louison, mais aussi celle qui lit Jean, le grand-père de Belle, et Daniel, l'homme qui va permettre à Louison de quitter la violence familiale dans laquelle elle vit. Une amitié qui leur permet d'affronter les épreuves de la vie pour les uns, de s'affirmer et s'épanouir pour les autres.



Un court roman que j'ai beaucoup aimé, et qui m'a permis de découvrir un pan de l'histoire de la Touraine qui m'était jusqu'alors inconnu.



Merci pour ce roman.