En entrant dans La maison Rozenbaum, je me préparais à l’histoire d’amour d’un couple qui avait traversé le temps depuis les drames vécus lors de la seconde guerre mondiale. En effet, Sarah et Albert se sont connus dans les camps. Lors de leurs retrouvailles après la guerre, ils ne se sont plus quittés. Et c’est donc tout naturellement qu’ils iront s’installer en maison de retraite ensemble.
C’est forcée par ses fils que Sarah y entre tout d’abord. Diagnostiquée en début d’Alzheimer, elle s’est laissé convaincre que ce serait le mieux pour elle. Ses 2 garçons Bobby et JR en profitent pour l’isoler de son compagnon, Albert, avec qui ils ont vécu depuis toujours mais dans la haine. Celui-ci ne se laissera pas faire et trouvera vite une solution pour rejoindre sa bien aimée.
Dès lors, nous découvrons cette maison de retraite dédiée à accueillir les anciens déportés. Et le couple déchante très vite car cette maison n’a rien d’un havre de paix. Tout ce que l’on peut entendre de nos jours en mal sur les maisons de retraite est évoqué ici, de la maltraitance pure mais savamment dissimulée. Et le parallèle est très vite fait entre les traitements dans les camps et en maison de retraite. Et franchement oui, ça revient au même ! L’état d’esprit n’est pas le même mais les actions si. C’est donc un roman assez révoltant qui amène par petites touches, page après page, le comportement anormal des soignants de cette maison de retraite dont la principale préoccupation est l’argent. Tout est donc adapté pour faire de l’argent, avoir un maximum de décès pour faire entrer de nouveaux pensionnaires à un meilleur prix, facturer des soins à la sécurité sociale dont ne bénéficient pas les anciens, limiter le nombre de douches qui prennent du temps, etc.
Albert et Sarah, aidés par les amis qu’ils se feront très vite sur place, vont tenter de combattre cela, avec aussi peu d’armes qu’ils n’en avaient contre les nazis dans les années 40. Le récit est d’ailleurs parsemé des souvenirs des années de guerre de tous les personnages. Le parallèle entre déportation et placement en maison de retraite est très bien amené, c’est juste et intéressant.
C’est un roman que je tenais à finir une fois débuté parce qu’il m’a apporté quelque chose, parce qu’on ne doit pas fermer les yeux sur ces problématiques. Et parce que lire cela, même si ce n’est qu’un roman, fait bien peur lorsqu’on pense à nos proches qui sont déjà (ou qui seront) en maison de retraite. Néanmoins, je n’ai pas réussi à m’absorber complètement dans l’histoire. Il m’a manqué un je ne sais quoi pour m’attacher totalement aux personnages, c’est un roman qui, au final, a suscité assez peu d’émotions en moi.
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