Critiques de F.-X. Desbans-Tauzin de Bonnehé (4)
Ossip E. Mandelstam écrit quelque part : "La poésie se distingue du langage automatique en ce qu'elle nous éveille et nous secoue à demi-mot."
Il dit aussi : « Il est difficile à des étrangers comme nous de pénétrer l'ultime secret des vers d'une autre langue. Ce n'est pas à nous d'en juger, nous n'aurons pas le dernier mot."
Dans le cas de la poésie de F-X Desbans-Tauzin de Bonnehé, sa langue est la mienne, mais s'il est certes périlleux de pénétrer l'ultime secret de ses poèmes, en revanche ces derniers me secouent, m'éveillent, me transportent et me réjouissent au plus intime de l'âme !
Je songe à cet exergue de Clément Magloire Saint-Aude qu'il s'est choisi pour son recueil, merveilleusement rythmé et chargé bien plus que d'une connotation surréaliste primaire -, chargé d'un poids poétique qui est un régal. Il y a, de fait, une magique parenté entre cet auteur et l'auteur de "Totem somme de mes os".
L'on sent dans les différents poèmes du recueil Totem somme de mes os, des variations importantes de nature. Ils ne relèvent pas tous d'un même registre. Certains sont d'ordre purement sensible, d'autres d'ordre délibérément esthétique, d'autres encore renvoient à un matériau parfois anthropologique et parfois métaphysique. En chacun de ces derniers toutefois, l'on pressent me semble-t-il comme l'aile d'Antonin Artaud !
Il y a aussi dans ce recueil quelques poèmes qui comportent un humour grinçant, et si visiblement le poète s'est amusé en les écrivant, le lecteur se trouvera secoué autant que charmé par cet humour qui interroge les profondeurs de l'âme humaine.
Ce roman m'a totalement conquis, pour de multiples motifs. Les charmes de l'Asie s'y déploient comme un enchantement continuel, et par-delà les rencontres de multiples personnages sympathiques ou pas, le destin des deux
très jeunes héroïnes est juste bouleversant ! Au-delà de la guerre et de l'esclavage sexuel dont l'armée japonaise se rendait coupable en ces années-là, j'ai trouvé des pages qui sont un extraordinaire réquisitoire contre ces pratiques. J'ai aussi beaucoup appris sur la guerre du pacifique dont je ne soupçonnais ni l'ampleur ni l'horreur. Je recommande avec chaleur ce roman par ailleurs si bien écrit !
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Ossip E. Mandelstam écrit quelque part : "La poésie se distingue du langage automatique en ce qu'elle nous éveille et nous secoue à demi-mot."
Il dit aussi : « Il est difficile à des étrangers comme nous de pénétrer l'ultime secret des vers d'une autre langue. Ce n'est pas à nous d'en juger, nous n'aurons pas le dernier mot."
Dans le cas de la poésie de F-X Desbans-Tauzin de Bonnehé, sa langue est la mienne, mais s'il est certes périlleux de pénétrer l'ultime secret de ses poèmes, en revanche ces derniers me secouent, m'éveillent, me transportent et me réjouissent au plus intime de l'âme !
Je songe à cet exergue de Clément Magloire Saint-Aude qu'il s'est choisi pour son recueil, merveilleusement rythmé et chargé bien plus que d'une connotation surréaliste primaire -, chargé d'un poids poétique qui est un régal. Il y a, de fait, une magique parenté entre cet auteur et l'auteur de "Totem somme de mes os".
L'on sent dans les différents poèmes du recueil Totem somme de mes os, des variations importantes de nature. Ils ne relèvent pas tous d'un même registre.
Certains sont d'ordre purement sensible, d'autres d'ordre délibérément esthétique, d'autres encore renvoient à un matériau parfois anthropologique et parfois métaphysique. En chacun de ces derniers toutefois, l'on pressent me semble-t-il comme l'aile d'Antonin Artaud !
Il y a aussi dans ce recueil quelques poèmes qui comportent un humour grinçant, et si visiblement le poète s’est amusé en les écrivant, le lecteur se trouvera secoué autant que charmé par cet humour qui interroge les profondeurs de l’âme humaine.
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