AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Charybde2


À l’instant où je pousse notre portillon, un petit flic bourrelé surgit d’entre les thuyas de la haie et tend un bras en l’air comme pour un salut fasciste. J’en lâche mon sac à main.
« Vous m’avez fait peur.
– Papiers, madame !
– Mais… Je suis chez moi ! «
J’attends que le flic ramasse mon sac. Il se contente de baisser le bras.
« Je ne connais pas encore tout le monde ici. », explique-t-il.
Je vais pour le contourner, mais il s’interpose à nouveau, bras en ailes d’avion.
« Qui me prouve que vous habitez là ? Vos papiers ou je vous embarque. »
Je ne tiens guère à passer la soirée dans mon sous-sol. Je lui colle ma carte d’identité sous les yeux. La porte de la maison s’ouvre au même instant.
« Te voilà enfin !, fait Marc depuis le haut des marches. Laisse donc monsieur travailler. »
Le policier s’écarte avec un sourire de détraqué sexuel. Je monte l’escalier extérieur, claque la porte derrière moi et envoie promener mon sac sur le canapé du séjour.
« Nous avons un garde en permanence, jubile Marc en me collant une main aux fesses. n’est-ce pas formidable ? Bien sûr, si tu le distrais tout le temps…
– Il refusait de me laisser passer.
– Je me disais bien qu’il avait l’air particulièrement consciencieux. »
Commenter  J’apprécie          60





Ont apprécié cette citation (3)voir plus




{* *}