Ce n’est pas rien que de saisir le dénuement des choses et des lieux, les moments de lassitude ou d’abandon. C’est aussi ça une gare : un abri, une oasis provisoire dans l’attente d’un hypothétique paradis.
1998 (5 février)
Incendie du dôme au cours de travaux d'entretien. il faut 8 heures aux pompiers pour parvenir à bout des flammes. Il est décidé de reconstruire le dôme à l'identique.
1929 (2 juillet)
Inauguration officielle de la nouvelle gare. Les critiques sur son style, déjà nombreuses, s'amplifient. On attaque sa "coupole en tortue et son campanile en cierge de pendule qui aurait égaré l'un de ses candélabres".
Un pays souvent moqué puisque avare du pittoresque si cher au regards et aux goûts de ceux qui cherchent le "charmant". Qu' à-t-il à faire du charmant ce pays qui ancre sa vérité dans le sens du vivant, sans artifice, sans déguisement : pousser, abreuver, sous la terre et jusqu'au ciel même et surtout gris.
C'est un édifice qui, par sa seule présence, vous transporte avant même que vous n'ayez quitté les quais.
Devant moi, dépassé les mouvements d une écume de frondaisons, un vaste paysage saturé de silence. Le lac, immense. Surprenante sensation de vide et de plénitude. L effet d une promesse.
1860.
Après deux ans de travaux, mise en service d'un premier bâtiment des voyageurs de la première gare dite des Bénédictins (du nom d'un ancien couvent de bénédictins).
Les voyageurs de passage sont incités à séjourner à l'hôtel "L'Aigle d'argent"
Il est des terres qui ont gardé pour elle des secrets de la jeunesse du monde et qui savent, à l occasion, en rejouer l éclat primitif.
Sous ces eaux sont parfois dissimulés les vestiges d un village, témoin d un passé où l homme n était pas le maître. Plus qu'ailleurs, il fut un temps où le froid et le loup tuaient plus sûrement que les maladies de notre époque.