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Citation de Il_voyage


Vient alors le moment de se DESOLIDARISER.

Il leur sera demandé très officiellement de descendre dans la rue, mais dans un cortège à part, celui des musulmans d'apparence, pour dire : "Ne vous inquiétez pas, nous ne sommes pas comme eux".
Il n'y a pas de Mode d'emploi à l'usage des musulmans pacifiques, pas de Manuel de désolidarisation en cas d'attentat terrotiste sur le site de la FNAC.
Pour les Taleb, et les autres, il n'y a pas de règlement. Si être simplement affecté en tant qu'être humain et que citoyen ne suffit pas à convaincre, que doivent-ils faire ?
S'assimiler ? Revendiquer davantage leur identité française ? Chanter plus fort la Marseillaise ? Changer de prénom ? Adhérer à un parti d'extrême-droite pour gagner une légitimité indiscutable ? Quand bien même, seraient-ils au-dessus de tout soupçon ? N'est-ce pas là une démarche encore plus suspecte ?

Les enfants Taleb en parlent à table lors de leur rituel déjeuner du samedi.

C'est toujours Hannah qui tranche : "C'est une question de bon sens, quand on est légitimement français, on n'a pas besoin de le prouver, encore et encore !
Et s'ils savent qu'il faut montrer patte blanche, c'est qu'on leur demande. Cette injonction stupide leur est faite immédiatement, en pleine émotion : "Désolidarisez-vous !". Des hommes politiques, des philosophes, des journalistes demandent aux musulmans de sortir du rang.

Les Taleb, comme tant d'autres, ne partagent pas les croyances des terroristes.
Eux, ça leur paraît évident. Ils n'ont rien en commun avec ces monstres, si ce n'est leur nom "à consonance", et leurs gueules de métèques, qui, elles, contrairement à leur histoire, ne s'effacent pas.

Un peuple uni ne se divise pas pour pleurer ses morts.

C'est même à ça qu'on devrait le reconnaître.
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