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Citations de Faïza Guène (394)


Il n'y a que deux choses que l'on apprécie lorsqu'on ne les a plus: la jeunesse et la santé !
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L'avenir ça nous inquiète mais ça devrait pas, parce que si ça se trouve, on en a même pas.
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"Ma sœur est amoureuse de son Bernard, ça crève les yeux. Elle y voit trouble, mais moi qui a une vision de pilote de chasse, je peux te dire que c'est un sacré connard"
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Quand j'étais petite, je coupais les cheveux des Barbie, parce qu'elles étaient blondes, et je leur coupais aussi les seins, parce que j'en avais pas. En plus c'était même pas de vraies Barbie. C'était des poupées de pauvre que ma mère m'achetait à Giga Store. Des poupées toutes nazes. Tu jouais avec deux jours, elles devenaient mutilées de guerre. Même leur prénom, c'était de la merde : Françoise. C'est pas un prénom pour faire rêver les petites filles, ça ! Françoise, c'est la poupée des petites filles qui rêvent pas.
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Comme chaque fois que je cherchais le médecin dans les couloirs du service et tandis que mes baskets couinaient sur le sol tout juste lustrés, je m'interrogeais encore.
Est-ce qu'il existe dans les facultés de médecine un cours magistral donné par un éminent professeur sur l'art d'esquiver les familles de patients ?
Parce que je trouve qu'ils font ça de manière impeccable.
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Il peut enfin aimer une femme, se montrer lui-même et se laisser aimer en retour. Ce n’est pas une histoire de timing, ni d’expérience, ni de chance, c’est juste qu’il fallait attendre de la trouver elle.
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-bah, parce que Babar, c'est rien d'autre qu'une histoire à la gloire du colonialisme, et puis c'est tout.. j'ai pas envie de faire lire ça à mes gosses !
- Toi et tes théories, Mina ! Tu crois pas que t'abuses ?
- Ah ouais ? Une vieille dame blanche qui apprend les bonnes manières à un éléphant . Du jour au lendemain, il se met à marcher sur deux pattes, à porter des costards trois-pièces, à conduire une voiture, pour finalement retourner dans la jungle et imposer son nouveau mode de vie à toute sa tribu d'éléphants....T'appelles ça comment, toi ? "
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"C'est horrible de se dire qu'à force de subir on peut s'habituer à tout, et particulièrement au pire."
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Le padre, lui, n'avait jamais loupé une réunion parents-profs.
Un jour, il m'avait demandé : « Comment ça se fait que tu ne bavardes jamais ? »
Alors j'avais répondu : « C'est parce que personne n'a envie de bavarder avec moi. »
(p. 276)
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Ce qui est bien avec la poésie, c'est qu'il y en partout, il y en a tout le temps.
On en trouve même dans la crasse. Même dans un terme juridique froid.
Altération définitive du lien conjugal.
J'ai retrouvé une copie de jugement de divorce de mes parents en faisant du tri, ce qui m'a renvoyée près de vingt ans en arrière. Quelle claque. J'avais déjà au compteur de plus de vingt ans de bons et mauvais souvenirs.
La vie après tout ce n'est que ça : une addition de bons et mauvais souvenirs.
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La chance de notre génération, c'est qu'on peut choisir qui on va aimer toute sa vie. Ou toute l'année. Ca dépend des couples
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- T'aurais pas 60 balles à me dépanner, s'te plaît ?
- Papa ! Soixante balles ?
- Ouais, j'sais bien que tu gagnes pas des mille et des cents, mais je te les rendrai au début du mois, j'te jure.
- Arrête de jurer, s'te plaît, jure pas.
Il jurait beaucoup trop. Et il disait 'au début du mois' sans jamais préciser de quel mois il s'agissait. Je ne revoyais jamais la couleur de mon argent, mais je lui devait bien ça.
C'était mon père, après tout. Et j'essayais de m'enlever de la tête qu'il avait rarement payé la pension alimentaire pendant toutes ces années.
- Tu dis rien à ta mère, hein, tu la connais, elle est casse-couilles.
- Mais bien sûr que j'dirai rien.
- Tu le jures ?
- Non, je jure pas.
- Ça sera notre petit secret, d'accord ?
- Arrête, papa, c'est dégueu, tu parles comme un pédophile, là.
(p. 63-64)
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Dans les westerns que son père regarde à la télévision, des tas d'images banales se succèdent. Il y a toujours un moment dans le film où le cow-boy attrape une femme, n'importe laquelle. Il la prend par le bras et la tient assez fermement. Soudain, bien planté devant elle, en la regardant droit dans les yeux, il décide de la plaquer brutalement contre lui. Il fait ça de façon virile, presque animale. D'ailleurs, il grogne un peu, comme le ferait un ours mal léché ou un CRS.
Parfois, la fille se débat, elle respire fort et dit à voix basse : 'Johnny nooo, please, nooo.' Elle chuchote, c'est à peine audible, et, de toute manière, Johnny se fout de ce qu'elle raconte, Johnny, comme tous les cow-boys, confond le Non avec le Oui.
C'est clair qu'elle ne passe pas un super moment à l'étage de ce saloon du Nouveau-Mexique. Elle tente de se dégager de l'emprise du cow-boy et se demande depuis combien de jours il n'a pas pris de douche. Car le cow-boy pue. D'ailleurs, est-ce que quelqu'un sait pourquoi les cow-boys prennent des douches tout habillés ? Ils se baignent dans une sorte de grenouillère pour adulte en coton dégueulasse et font trempette dans un baril en bois posé au milieu du salon, sans savon, sans gant de crin, sans gel douche (...).
Comment ces gens ont-ils réussi à opérer un génocide sur des millions d'Indiens et à inventer Hollywood ?
(p. 116-117)
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Quand j'étais gamin, le padre disait : 'Trente-cinq ans à clouer des semelles ! Tac tac tac ! Toute ma vie, j'ai usé mes mains pour permettre à mes enfants de travailler avec leur tête !'
La réussite scolaire était une chose très importante à ses yeux.
A l'arrivée du bulletin de notes, comme à son habitude : 'Assieds-toi près de moi et dis-moi ce qu'il y a de marqué là-dessus avant que je signe.'
Je lui répétais une à une les moyennes sur vingt, les appréciations de l'institutrice, et lui faisais remarquer fièrement qu'il n'y avait aucun point rouge dans la colonne du comportement.
'C'est bien, mon fils, je suis content.'
Lentement, il apposait au stylo Bic une petite signature d'illettré, tremblotante, fébrile, qui ne donnait pas le moindre indice sur son caractère bien trempé. Puis, il replaçait le capuchon sur le stylo et l'accrochait avec les autres, à la poche de sa chemise à manches courtes, comme un médecin généraliste, bien qu'il ne sache ni lire ni écrire.
(p. 12-13)
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C'est horrible de se dire qu'à force de subir on peut s'habituer à tout, et particulièrement au pire.
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Ceux qui espèrent ont toujours une longueur d'avance
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Ducon il doit faire partie des gens qui pensent que l'illettrisme, c'est comme le SIDA. Ca existe qu'en Afrique.
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"De toute façon, j'veux dire, à quoi ça sert de vivre ? J'ai pas encore de seins, mon acteur préféré est homosexuel, y'a des guerres sans but et des inégalités entre les gens et la cerise sur le gâteau ; Hamoudi fricote avec Lila et ne m'en n'a pas dit un mot. Hein.... J'ai raison, on a des vies de merde...."
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Mme Atlan, c'est la dentiste du secteur. Avec elle, faut pas avoir peur. Elle est très sympa mais elle a du apprendre son métier sur le terrain, pendant la Guerre du Golfe ou les invasions turques, je sais pas. En tout cas, elle est plutôt brutale comme femme. Une fois, elle a failli m'arracher la mâchoire. J'essayais de hurler et de gesticuler sur le fauteuil pour qu'elle comprenne que je souffrais et elle, tranquille, elle continuait en disant :
- T'es courageuse comme nana, allez, encaisse!
Puis comme j'avais quand même super mal, elle a essayé de faire diversion :-Tu aimes le couscous boulettes?
Adolescente, elle a dû hésiter entre catcheuse, CRS et dentiste. Ça a pas du être facile de se décider mais elle a préféré celui des trois qui conjugue violence et perversité. C'était sans doute plus rigolo pour une psychopathe comme elle.
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L’idée de vieillir n’effraie pas Yamina. Depuis quelques années, elle ressent même une certaine quiétude. On dirait qu’elle n’est pas embarrassée par les petits tracas de l’âge. De toute façon, Yamina ne se plaint jamais.

C’est comme si cette option lui avait été retirée à la naissance.
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