Fatima (2015) - Bande-Annonce
Pour moi, toutes les femmes immigrés sont des arbres déplantés, transplantés, d'une terre à l'autre.
Beaucoup se fanent.
Mais s'ils trouvent l'attention, s'ils rencontrent quelqu'un pour ramasser la terre tout autour des racines, alors, je peux vous jurer que l'arbre va porter ses fruits, comme les autres.
On dit de nous, les immigrés, que nous aimons deux pays.
Notre rôle est de mêler leurs cultures.
Notre destin est de rapprocher ces deux pensées car, ici, se trouvent nos enfants, les morceaux de notre foi et la souffrance des années.
Le coeur est là-bas, l'âme et l'esprit ici.
La société parle de tout, de bien de détails. Elle a découvert les secrets de la terre. Elle est descendue au fond des océans, y a trouvé des richesses. Elle est même allée chercher des pierres sur la lune. Mais elle ne valorise pas les trésors qui l'entourent. Elle ne s'intéresse pas à ceux qui gardent son petit paradis, dépoussièrent son bureau et ses boulevards, ceux qui cuisent son pain.
La priorité pour les parents, c'est la nourriture, pas l'école.
A dix ans, la petite doit arrêter l'école car il n'y a plus d'argent pour les chaussures, les vêtements propres...
Trois ans à l'école, pas un de plus.
Un regret sans fin.
L'être humain, lorsqu'il veut jouer trouve toujours un animal, un pierre, une plante.
Je pense à une femme qui aurait le pouvoir d'un homme.
Pourquoi ? Qu'est-ce que je veux ?
Pourquoi est-ce qu'il faut suivre les autres ?
La femme doit dire qu'elle a un homme qui pense mieux qu'elle, qui sait plus qu'elle.
C'est lui le maître, le chef de famille.