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Citation de missmolko1


Au début de l'hiver, le retour du prince, en compagnie de son oncle le duc, de sa femme et de sa fille suscita un regain de curiosité. L'impatience était grande de voir de ses propres yeux cette jeune princesse dont on portait aux nues la beauté. Il fallut bien convenir, malgré toute la méfiance avec laquelle on accueillait les hyperboles anticipées, que la réalité dépassait toute imagination. La beauté blanche et blonde, délicate et vaporeuse de la jeune fille était sans précédent chez les vice-rois, car cette vieille race espagnole, en se mêlant à des éléments insulaires mi-grecs, mi-sarrasins, avait peu à peu perdu sa pureté et sa noblesse. Quelle différence existait-il, par exemple, entre un dom Blasco et n'importe quel frocard issu de travailleurs de la glèbe, ou entre donna Ferdinanda et une vieille fileuse quelconque ? Pourtant, à la génération précédente, le comte Raimondo faisait exception à la règle et voici que Teresa semblait venir directement d'une vieille cellule intacte du sang castillan le plus pur. Grande, les épaules étroites, une taille qu'elle prenait presque dans ses mains et dont la sveltesse accusait la courbe des hanches, Teresa avait une élégance naturelle, un port noble et charmant qui perçait même sous la gaucherie de la collégienne engoncée si longtemps dans un uniforme disgracieux.
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