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Citation de Nastasia-B


TRISTÁN : Seigneur, qu'est ceci ? [...]
TEODORO : Ne sois pas étonné, car elle est folle de désir amoureux, et comme son honneur en tient la réalisation pour méprisable, elle veut abîmer mon visage, parce que mon visage est le miroir où elle regarde son honneur, et elle se venge en le voyant enlaidi.
TRISTÁN : Seigneur, que Juana ou Lucia se jettent sur moi par jalousie, et qu'elles déchirent de leurs ongles le col qu'elles-mêmes m'avaient offert, qu'elles me griffent et m'arrachent les cheveux après avoir vérifié que je leur ai joué un mauvais tour, passe encore : ce sont femmes de ruisseau, aux bas d'étoffe grossière et aux sandales de moine ; mais qu'une si grande dame perde à ce point le respect d'elle-même, c'est une vilenie.
TEODORO : Je ne sais pas, Tristán ; je perds l'esprit de la voir m'adorer puis soudain me détester. Elle ne veut pas que je sois à elle, ni à Marcela, et si je cesse de m'intéresser à elle, elle cherche aussitôt quelque artifice pour me parler. N'en doute pas : elle est par nature le chien du jardinier. Elle ne mange pas et ne laisse pas manger ; elle n'est ni dehors, ni dedans.

Acte II.
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