Je suis restée en vie jusqu'à maintenant et je vais peut-être durer encore un peu. Je sais ce que j'ai dans le corps. Je ne veux pas de chimiothérapie ni aucun de ces supplices. Je veux rejoindre mon mari, il va être temps, et personne ne va m'en empêcher. Vivre un an de plus ? Deux ? A quoi bon ? Il y a longtemps qu'on m'a tuée. Depuis, je ne suis plus qu'un fantôme. Au mieux, une demi-personne. Et encore, parce qu'il faut bien garder quelque chose pour ressentir le mal qu'on vous a fait et qu'en outre, avec deux enfants, on doit rester debout quoi qu'il arrive.