Les gouttes qui ruisselaient sur mon front se mêlaient à mes larmes, le cercueil de mon père ballottait entre le Tigre et l'Euphrate qui s'épousaient pour former le Shatt Al Arab avant de se jeter dans une mer de tristesse. Un déluge pour les yeux des hommes, pour les yeux de ceux qui ne pleuraient plus, pour les yeux des absents, un hommage du ciel rythmé par les cliquetis secs des pelles, aussi constants et réguliers qu'une horloge. L'horloge implacable de la vie.