AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Filip David (17)


Est-ce que le mal est quelque chose de "banal', comme l'a écrit Hannah Arendt, ou sa nature est-elle plus terrible, plus incertaine, d'ordre "métaphysique"?
Commenter  J’apprécie          10
Filip David
en dépit de tout, ils étaient juifs, parce que juifs dans le regard des autres. et ils l'avaient payé de leur vie.
Commenter  J’apprécie          00
quand et comment l'enfant devint-il juif ?c'est une question qu'Urigel, Uri pour ses rares amis,se posa plus tard, bien plus tard. Jamais sa mère ne parla de judaïsme. Ses parents tragiquement disparus ne l'avaient pas élevée dans la tradition juive ; ils ne l'avaient jamais amenée à la synagogue ;tout bien considéré, et telle était leur conviction, ils étaient plus serbes que juifs. De leur point de vue, ils étaient assimilés, des Serbes "de confession juive".Et ce "de confession juive" était davantage une étiquette superfétatoire. - qui avait jadis signifié quelque chose, mais plus rien aujourd'hui - qu'une distinction essentielle à connotation religieuse. L'antisémitisme qui avait sévi ici et là ne les concernait pas, c'était le problème des antisémites, nullement le leur.
Commenter  J’apprécie          00
Tout lecteur qui s'intéresse à ce formidable mystère qu'est l'extermination de masse et des ressorts qui ont permis à des individus de toute sorte de participer à celle-ci, dont le souvenir est gravé au 20e siècle sous le nom de shoah, prend connaissance avec énormément d'émotion de ce qui s'est passé pendant cette période en Serbie et l'on découvre des camps dont on ne parle pas et qui restent ignorés de la plupart. Ce sont des hommes vieux déjà qui sont confrontés à leurs douloureux souvenirs, à l'approche de la future disparition des derniers survivants de cette tragique odyssée. Se souvenir ? Oublier ... mais où placer le curseur pour continuer à vivre. Tel est le dilemme pour eux, enfants cachés. Très bien écrit, avec beaucoup de sensibilité par Filip Davis. court roman que je recommande.
Commenter  J’apprécie          00
On peut disparaître de différentes façons. Notamment en devenant quelqu’un d’autre. Hier encore Albert Vajs existait et, aujourd’hui, il n’y a plus d’Albert Vajs, mais un être affublé d’un autre nom, parfaitement intégré dans un monde qui marche sur la tête. On était, on n’est plus. Pour mon âme d’enfant, c’était une perspective effrayante, terrifiante. Qui signifiait perdre tout ce qui comptait jusqu’alors : parents, amis, ma propre personne.
Commenter  J’apprécie          00
À six ans, j’étais persuadé d’appartenir au monde des adultes. Mon père déclarait avec fierté qu’il pouvait compter sur moi, ce qui était ô combien important en ces temps de danger et de ténèbres. Je recevais cela comme un grand honneur.
Commenter  J’apprécie          00
Dans un monde organisé et respectueux des lois sociales et naturelles, ce qui se passait en ce moment n’était pas concevable.
Commenter  J’apprécie          00
Mon père n’avait pas perpétué la pratique familiale, il appartenait au courant des juifs éclairés qui s’étaient écartés de la tradition, parlaient polonais, russe et allemand, et avaient honte du yiddish, qu’ils considéraient comme la langue des juifs misérables d’Europe centrale. Il avait rencontré ma mère par hasard, alors qu’il traversait la Serbie. Elle était issue d’une famille sépharade, ces juifs qui furent chassés d’Espagne et parlaient le ladino, un mélange d’ancien espagnol et de mots slaves.
Commenter  J’apprécie          00
Il est certaines choses qu’il ne faut pas ou qu’on ne peut pas transcrire. Non que nul n’en ait le désir, mais parce que ce n’est pas permis. Non par la volonté humaine, mais par une volonté à même de réfréner la main qui écrit, la tête qui pense, par une force supérieure à tout ce que nous sommes, étions ou serons.
Commenter  J’apprécie          00
Par instants, j’avais la sensation que mes mots sur le papier laissaient une marque de feu qui me brûlait douloureusement les mains, ce qui, comme on le découvre dans les manuscrits anciens, était le lot des indiscrets qui, autrefois, sans préparation suffisante, tentaient de mettre au jour les savoirs et secrets qui portent le sceau de forces supérieures.
Par crainte d’avoir outrepassé les limites de ce qui est autorisé, je laissai certaines parties de mon manuscrit inachevées, dispersées. Je cessai d’écrire et les remisai dans le débarras qui, du sol au plafond, regorgeait de papiers semblables.
Commenter  J’apprécie          00
D’une certaine façon, ce dont je m’efforce de témoigner aujourd’hui, devant vous qui débattez d’un point de vue théorique sur le crime et le châtiment, la victime et le bourreau, c’est que ces questions ne sauraient être appréhendées ni par la raison, ni par les émotions, qu’il existe quelque chose de supérieur. Les Grecs de l’Antiquité nommaient cette force, ce « guide qui nous accompagne et se souvient de nos appels », le daïmôn. (Mon interlocuteur s’arrêta un court instant.) Chaque homme est habité par un être mystérieux, immatériel, non humain, qui échappe à la connaissance et oriente son destin.
Commenter  J’apprécie          00
On peut vivre, vous le savez, toute une vie sans jamais voir un homme mort, mais on peut également étouffer de la présence permanente de la mort dans la réalité comme dans le sommeil.
Commenter  J’apprécie          00
« Comprendre, c’est aussi justifier », s’éleva une voix à contre-courant du ton général. Ce sont là les paroles d’un grand écrivain qui a éprouvé la pleine ampleur du mal et des crimes. Il affirmait qu’il faudrait inventer une langue nouvelle pour parler du mal car notre manière de penser et de réfléchir ne saurait en exprimer la profondeur.
Commenter  J’apprécie          00
La majeure partie du temps était consacrée à de vaines tentatives pour définir la nature même du mal et cerner son essence philosophique, théologique, voire humaine. On qualifie de « mal » quantité d’événements, des catastrophes naturelles aux maladies en passant par les morts violentes, les guerres et les crimes.
Commenter  J’apprécie          00
Où est relatée une rencontre fortuite au cours de laquelle on s’interroge sur la prédétermination de notre destin, où on explique ce qu’est le démon et où on tire la conclusion de certaines erreurs vitales
Commenter  J’apprécie          00
Subitement on découvre que l’on n’existe pas. Que l’on est fracassé en mille morceaux, et que chaque morceau possède un œil, un nez, une oreille… Une multitude d’éclats… 
Il n’existe que deux manières de vivre sa vie. La première en feignant que rien n’est un miracle. La seconde en feignant que tout est un miracle.
Albert Einstein
Commenter  J’apprécie          00
Je suis aveugle pour voir ce que les autres ne peuvent voir.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Auteurs proches de Filip David
Lecteurs de Filip David (16)Voir plus

Quiz Voir plus

🐱 Citation, expression ou proverbe sur le chat 😺

Une ... de chat ?

Journée
Vie

14 questions
327 lecteurs ont répondu
Thèmes : chats , proverbes , expressionsCréer un quiz sur cet auteur

{* *}