Florence Berna-Pazos

Il y a des naissances, il y a des morts qui nous amènent à une autre naissance.
Celle qui nous fait immanquablement reconsidérer tout notre chemin de vie.
Celle qui nous amène à penser que tout ce que nous avons vécu jusqu'à la tragédie n'était qu'une immonde farce.

Construis ton monde là-haut, tout là-haut.
On ne se lâche pas la main mon tout petit.
J'ai pris rendez-vous avec Toi dans le Ciel pour d’Éternelles promenades ..

On apprend tout de ses souffrances.
Moi j'ai su deux choses après toi : Le pire qui est au bout de l'absence, et faire semblant d'être encore vivante.

La Société qui vous soutient en vous octroyant tous les droits, ne sera jamais là pour vous ramasser lorsque vous " tomberez ".
Soyez en certains !!

Mais crois-moi, nous resterons toujours ensemble
Toi et moi
Crois-moi, même si j'ai la voix qui tremble
C'est le froid.....Le froid.

Et puis tu sais le monde est si plein de mystères mon enfant,
Que même les grands sur cette terre, même les grands,
Ne comprennent pas souvent

J'ignore jusqu'où la douleur m’entraînera, jusqu'à mon dégoût de l'injustice me poussera.

Le livre de la vie est le livre Suprême
Qu'on ne peut ni fermer, ni ouvrir à son choix
On voudrais revenir à la page où l'on Aime
Mais la page du Chagrin est déjà sous nos doigts.

La mort de mon enfant m'a fait naître et accoucher de moi-même.
Elle me fait pénétrer dans une autre dimension de la vie, nantie d'un regard inconnu habité par le douleur.

" Ma Mère, je veux qu'elle soit heureuse,.
Parce que ma mère, je l'aime plus que tout au monde."