Si l’on considère que l’État de droit n’existe que dans les sociétés où tous les membres du corps social connaissent et acceptent les règles qui régissent leur vie, et que ces règles sont universellement appliquées de manière juste et équitable, nous devons reconnaître qu’aucune société actuelle, à l’exception de la société zapatiste, ne vit dans un État de droit.
on ne saurait renoncer à affronter le système existant en assumant pour seul souci celui de faire naître, à coté de lui, le monde que nous désirons
le souci du sujet, du statut de l’individu dans le collectif et de son émancipation ; la revendication d’égalité entre les hommes et les femmes ; la conscience écologique des limites du progrès…
tant sur le plan local, que national et international, ils auront doté les luttes paysannes et indigènes pour la redistribution et l’autonomie d’une visibilité et d’une portée inédite
Les zapatistes défient, en paroles et en actes, tous les aspects de la société contemporaine. Ils révèlent la cause principale des crises actuelles et aident à démanteler le discours dominant. Ils sapent le capitalisme, l’État-nation, la démocratie formelle et toutes les institutions modernes.
Déterminés à réorganiser le monde d’en bas vers le haut, en s’adressant d’abord aux populations elle-mêmes, ils mettent en évidence le caractère illusoire et contre-productif des changements conçus et mis en oeuvre du haut vers le bas.