Blotti dans une ruelle du Marais, le Piano-Strass est un de ces cabarets de poche dont la survie tient autant de l’insolence que du miracle. Ouvert depuis bientôt quinze ans, il se remplit
vaille que vaille au gré des saisons, des impôts, de la pluie, des embouteillages, du programme du jour, de l’humeur du patron, de l’état d’ébriété du pianiste et de cent impondérables, tels que l’élection de M. Univers, la coupe du monde de french-cancan ou la visite à Paris de la reine-mère du Lichtenberg.