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Citations de Francis Combes (26)


Francis Combes
Les mains

Ce sont les mains brunes qui font le pain blond
Ce sont les mains noires qui font le mil clair
Ce sont les mains jaunes qui font le riz blanc
Ce sont les mains rouges qui font le safran d'or
Ce sont les mains vertes qui font les tomates rouges
Et ce sont les mains de toutes les couleurs
Qui font le monde rond...
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Francis Combes
Quand pendant plusieurs semaines tout autour de la Terre
tout se fut arrêté
il devint soudain clair
que le ciel pouvait être bleu,
que la vie valait mieux que l’argent,
que parmi tout ce que nous produisions
tout n’était pas nécessaire
et que pour ce qui était nécessaire
il suffirait de travailler
deux ou trois heures par jour
et donner à chacun
le moyen de vivre normalement
pour s’occuper de ce qui compte vraiment :
l’amour, les enfants, la vie, la poésie…

Quand tout se fut arrêté
pendant plusieurs semaines
il devint clair que tout autour de la Terre,
il n’y avait qu’une mer,
qu’une atmosphère,
qu’une humanité...
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Francis Combes
Depuis que nous nous sommes retirés
les animaux se croient chez eux

On a vu des bouquetins s’aventurer en ville,
un puma escalader le mur d’un jardin,
des sangliers entrer dans la zone commerciale
et des renards s’en donner à cœur joie dans nos poubelles

Quant aux oiseaux,
dans le silence de la ville, ils se font à nouveau entendre
et ils continuent de siffler comme avant
avec leur insolence coutumière,

Avant que le jour se lève, j’ai entendu le merle chanter près du lilas
Un chat glisse entre les herbes au pied des cerisiers en fleur
Les animaux se croient chez eux et ils le sont
Ils n’ont visiblement aucun sentiment de culpabilité

Le modeste pangolin
qui ne sait, menacé,
que se replier sur lui
pour se mettre en boule
le pangolin, auquel personne ne prêtait attention,
en a profité pour se faire une publicité planétaire

Qu’il soit peut-être pour quelque chose
dans la transmission du virus à l’homme ne l’affecte pas

Les animaux se croient chez eux

Et notre zoonose ne les rend pas moroses

(avril 2020)
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Francis Combes
JE ET L’AUTRE
.
L’autre est un Je
Et il est Nous
Il est Elle
et Elle est aussi Il
Et nous sommes tous les autres…
Tous uniques
et tous
si peu différents…
Beaucoup de Je
et si peu de Nous…
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Francis Combes

Le monde
tourne en rond
Ouvre-lui
sa cage!
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Francis Combes
Tout homme a sous les pieds le centre de la terre.
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Lancer un pont est un travail d'amour,
de patience et de volonté.

(Armand Monjo).
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Il nous faut réapprendre à balbutier nos rêves.
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"Ce n'est qu'au jeu de cartes
que les couleurs m'importent

Ou au jardin
pour commenter les parfums

Ou avec mes chats
pour commenter leurs noms

Avec les humains
je suis daltonien"
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Contre l'autre
Chacun creuse en soi
Profondément,
Extrait sa chair et son esprit,
Se dessaisit de son humanité
Pour édifier une Muraille de Chine.

Reste deux petits tas d'os
En plein désert.

Bernard Ascal, né en 1943, peintre et auteur compositeur ayant de fortes attaches avec le surréalisme.

p.14
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Dans révolution, il y a rêve et évolution.

[Lu dans les toilettes du Paris-Vintimille]
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C’est quoi une vie d’homme ?
C’est le combat de l’ombre et de la lumière

(Aimé Césaire)
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Je sais que la poésie est indispensable, mais je ne sais pas à quoi. "Jean Cocteau"
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Haute et verte l’herbe est drue…


Haute et verte l’herbe est drue
mais chaque année se fane et meurt
pour ne revivre qu’au printemps.
Brûlez-la vous ne la détruirez pas,
le vent d’avril lui rendra sa verdeur.

Tendre, l’herbe a envahi
les chemins invisibles où les fastes d’antan
se pavanaient en pompe solennelle,
Verte, l’herbe a effacé les ruines
de la cité détruite par la guerre.
Légère dans la brise
l’herbe abolit les princes
et les généraux du passé : et dans sa luxuriance
elle attend le retour inéluctable
du peuple.


//Bai Juyi / 白居易 (772 – 846)
(Adapté du chinois par Alice Arweiler)
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Et pourtant,

Laissant le flot des réfugiés
Marcher inlassablement
En marge de mes écrans,
Je trace au plus près
Pour mieux les retrouver
Ces instants perdus.
Putain de bonheur
A reconstruire
Dans le rire d’un enfant
Dans la sucette
Qu’il fait goûter à son frère
Près de la file
Qui attend
De monter
Dans le fourgon.


Plus de travail depuis des années,
Encore à manger
Mais bientôt plus de maison
Et pourtant
Ils apportent lait de bébé et provisions
Pour ces gens qui ont fui la guerre.
Noyant la menace du future
Dans le présent des naufragés,
Main dans la main,
Yeux dans les yeux,
Des sourires
En guise de bouée
Dans la nuit
Effacent le bruit des vagues.

de Marie-Laure KOUTSAFTIS
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Francis Combes
 
 
La voix du poète ne chante pas.
Ce sont ses mots
Qui creusent le réel comme une pelle,
Qui le relèvent, le mettent en lévitation et le font chanter.
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Sois un oiseau chanteur, pas un perroquet

(Lawrence Ferlinghetti)
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Le problème du logement
De l'Antiquité
il n'est resté
aucune maison
de paysan, de pêcheur
d'artisan ou de marchand
ni même aucun palais.
De l'Antiquité il n'est resté
que les tombeaux des dieux
les temples et les pyramides,
les palais édifiés pour abriter les esprits et les morts.
Etres immatériels et éternels
les dieux n'ont pas de corps
pas de main et pas de pieds.
Ils n'ont pas besoin de manger
pas besoins de travailler
de s'abriter ni de se reposer.
Mais ici comme ailleurs
ce sont eux les mieux logés.
Et aujourd'hui comme hier
au Caire
et dans d'autres grandes villes
des sans logis se réfugient
dans les cimetières.
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Nous nous tenons là, debout et immobiles …



Nous nous tenons là, debout et immobiles, sans
même apercevoir que la terre nous emporte

Et que soudain le sol sous nos pieds pourrait se
dérober.

Les hommes prennent le pastis sous le platane
en face du monument aux morts.

(La prochaine fois il n’y aura pas d’anciens
combattants.)

J’avais ramassé je me souviens, un nid tombé
d’un arbre, doux et secret comme les pas d’un enfant
sur la mousse,
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La maison de tolérance est une joyeuse demeure
ouverte à tous les vents

(Maurice Cury).
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