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Citations de François Rouiller (17)


Voici donc, du mensonge, les quatre vérités :
Tout est bon pour faire vendre.
Pas de pouvoir sans parjure.
Le fantasme règne sans mesure.
L'audimat construit le monde.
Observons bien ces principes, comment ils s'imbriquent et s'entraînent à la manière d'une horloge bien remontée ; remarquons à quel point chacune de ses règles est corollaire des trois autres.
Ne dit-on pas que cet homme politique mérite suffrage parce qu'il «sait se vendre» ? Que son programme est «sexy» ? Que sa présence à «l'avant-scène» ou «sous les projecteurs de l'actualité» est un gage de sa valeur ?
Ce ne sont pas d'innocents glissements de langage, un voisinage de mots fortuits consacré par l'habitude. Ces formules expriment une réelle et logique interdépendance. Pour vous en convaincre, je fais tourner l'engrenage encore une fois : les fantasmes – de sexe comme de pouvoir – surabondent dans la publicité ; publicité dont les recettes s'appliquent à merveille aux discours politiques ; discours qui pour séduire ne retiennent de l'actualité que le bouillonnement superficiel, comme les médias ; médias tenant le journal assidu des outrances sexuelles et des violences universelles.
Retour à la pléthore des fantasmes. La boucle est fermée, la machine repart pour un tour.
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Le gosse est un surdoué inapte à la normalisation scolaire qui passe son temps sur les blogs pour autodidactes en culottes courtes. Physique, zoologie, médecine, il avale tout. Depuis qu'il a appris quel métier j'ai exercé, il me tient pour une consœur, quoique terriblement lente à la détente. Dans sa conception, les savants dignes de ce nom sont des inventeurs à la Tournesol, experts en toutes matières. J'ai essayé de lui décrire à quelles disciplines me cantonnent mes titres universitaires. Mais Régis n'a cure des cloisonnements académiques. A ses yeux, je reste LA scientifique de service. Donc nécessairement au fait du spectre complet des connaissances humaines.
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Il ne manque pas d'énergie ce petit, c'est vrai. Mais je le trouve pâle, maigrichon, mal dans son corps. Et terriblement inquiet, par-dessus le marché. C'est pas une vie qu'on lui fait mener, à ce môme. Sans affection ni carottes crues, on n'avance pas loin dans l'existence. Ou alors on devient indifférent à tout, on survit de rage et d'ignorance. L’abrutissement parental, le désert des sentiments, les brimades scolaires, une alimentation frelatée. Que reste-t-il de liberté à exploiter quand on tire coup sur coup autant de mauvaises cartes ? Sans compter les menaces qui le guettent à plus large échelle. La pression du marché, le formatage des esprits, la technologie envahissante. La pollution le climat détraqué la drogue l’inculture.
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Tu ferais mieux d'annoncer les choses crûment : un cerveau dans le cirage n'est plus capable d'innover. Pour cela, il faut lever le nez de son ouvrage, laisser planer son humeur, libérer son imagination. Or que fait la Métaquine ? Elle remplit les collèges de bons élèves dressés à respecter les consignes et à digérer les encyclopédies. Sur un tracé balisé, rien à redire, c'est la drogue des recordmen. Mais pour ce qui est de découvrir, d'avancer des idées inédites, que pouic ! Nos jolies capsules nous coupent les couilles.
D'où leur succès universel. De quoi le monde a besoin sinon d’écoliers disciplinés, de travailleurs assidus, de consommateurs sans fantaisie ? Je comprends ton enthousiasme, Yvon. Mais sommes-nous, toi et moi, obligés d'avaler la potion servie à la clientèle ? Voulons-nous vraiment nous retrouver avec les même œillères ? Larges, inamovibles, fixées avec de longues vis qui nous traversent le crâne ? Il faut bien un ou deux bergers au troupeau. Que deviendront les masses stupéfiées si personne n'est là pour leur inventer des buts et des besoins ?
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Se raconter des histoires, voilà ce que veut le peuple. Le storytelling est la magie du siècle.
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Car c'est elle, cette dernière étincelle en laquelle je vous supplie de croire. C'est la conscience – votre conscience – qui s’obstine à affirmer le réel au lieu de le nier, l'abrutir ou le corrompre. Elle l'irréductible, elle le recours ultime.
Ne décrochez pas frères humains. Restez des nôtres, restez conscients.

Ferdinand A. Glapier,
pilori.info
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Incipit

Car le monde est mensonge. Mensonge des slogans, des spots, des hoax, des arômes artificiels, des fragrances qui masquent nos sueurs animales, des faux seins, des collections d'amis virtuels, du vernis de civilité sprayé sur nos bas instincts. Mensonge des habitudes formatées on line, des opinions prémâchées, des vogues médiatiques, des pilules anti-âge, des rumeurs people. Mensonge à lire et à inhaler, à dissoudre dans l'eau de rose, à étaler en tartines sur les chairs bourrelées. Mensonge contre le blues ou l'haleine fétide, mensonge en kit voxelisé, en e-roman, en reality-shows. Mensonge pour endormir les enfants, rencontrer l'avatar sœur, lisser l'ego et vidanger les gonades.
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Au pays des magouilles, les naïfs sont perdants.
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De quoi le monde a-t-il besoin sinon d’écoliers disciplinés, de travailleurs assidus, de consommateurs sans fantaisie . Je comprends ton enthousiasme, Yvon. Mais sommes-nous, toi et moi, obligés d’avaler la potion servie à la clientèle ? Voulons-nous vraiment nous retrouver avec les mêmes œillères ? Larges, inamovibles, fixées avec de longues vis qui nous traversent le crâne ? Il faut bien un ou deux bergers au troupeau. Que deviendront les masses stupéfiées si personne n’est là pour leur inventer des buts et des besoins ?
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D'un coup, leur patient déserte son propre corps. Il devient insensible aux stimuli extérieurs. Son cerveau démissione de ses fonctions sensorielles et lâche les commandes motrices. C’est l'aboutissement tragique d'une affection incurable. Son paroxysme.
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Un médicament qui soulage l'individu du poids de sa conscience, peut-on inventer plus nuisible ?
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La pâte du désenchantement se laisse pétrir, abaisser et rouler dans toutes les farines idéologiques.
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Renouer avec les sensations passées est un plaisir rare.
Sauter d'un tronc à l'autre, écraser un gland du talon, enfouir les orteils dans les sphaignes, quel bonheur païen et délicieux. Un vrai rituel de magie primitive. Pourquoi l'âge nous éloigne-t-il pareillement du sensible? Nous devenons des ombres, des échos de nous-mêmes.
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La publicité. Peut-on, parmi toutes les icônes, emblèmes et discours que pondent nos sociétés, trouver plus flagrant ramassis de mensonges ?
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Il en va de la religion comme de n'importe quelle habitude de consommation. Adoptée par mimétisme, conservée par paresse.
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La majorité des croyants ne décident pas de leur confession. Ils se laissent influencer par la tradition ambiante ou l'instinct grégaire. La loi du confort les incite à cueillir sur la gondole des cultes ceux des articles de foi qui satisfont leurs désirs ou apaisent leurs craintes ataviques. Comme dans toute pratique consumériste, ils obéissent au merchandising, aux pressions collectives ou à la force de la routine.
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Prenez les religions, exemple de supercherie séculaire. À l'interne, chaque doctrine paraît sûre et confortable, tapissée pour l'éternité de chaudes certitudes. Mais vu de l'extérieur, c'est l'empoigne et la foison. On trouve autant d'églises que de supermarchés, donc autant de catéchismes antagonistes prônant la voie vers le salut.Au final, les promesses adverses retombent dos à dos, les credos s'annulent dans la confusion des anathèmes. À quel saint se vouer dans cette mêlée?
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