C’est un vrai comédien, Coquelin, Il sent ce qu’il a en lui. Il a le sentiment de n’avoir pas trouvé le rôle où s’exprimeraient toutes ses potentialités. Il comprend vite que le jeune Rostand lui donnera ce dont il rêve : du burlesque, des mots d’esprit, des rimes sonnantes, des morceaux de bravoure, mais aussi de l’émotion, à travers le pathétique de l’homme que sa laideur condamne à la solitude… Il aime ce défi enfin : émouvoir le public avec un personnage au nez grotesque – attribut qui n’est pas loin de la vieille commedia dell’arte aux mille masques. Il se sent de taille.
Edmond se met au travail.