En fermant le dernier verrou, Bénédicte soupira. Il y avait bien longtemps que l'enthousiasme de ses débuts l'avait quitté. A longueur de semaine, elle gérait la routine d'un travail répétitif dont l'aspect mercantile n'avait rien d'exaltant. Vaccins antirabiques avec formulaires en trois exemplaires, traitements antiparasitaires pour des chiens qui ne fréquentaient que le bitume, conseils psychologiques à des perroquets aussi déprimés que leurs maitres, stérilisation de beaux chats qui deviendraient d'affreux gros matous : tout cela lui procurait des revenus substantiels dont une bonne partie servait à rembourser son investissement..