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Critiques de Frazer Irving (8)
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Flèche Noire - Le roi emprisonné

J'avais oublié ce qu'étaient les "comics". Depuis mon enfance et les X-men de "strange" je ne les avais croisés qu'au détour de quelques superproductions états-uniennes. Alors là, puisque c'était un super héro "à part", je me suis dit : tiens, jette un œil . . .

Du coup, il n'est pas facile de donner un avis circonstancié. Juste une impression. C'est du gros œuvre. C'est éclatant de couleurs. Cela prétend à la réflexion sur le bien, le mal, la rédemption. Il n'y a pas de logique scénaristique, juste des personnages arrivant, repartant, ressuscitant selon les besoins du scénario.

On peut trouver cela distrayant.
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Flèche Noire - Le roi emprisonné

Que se passe t'il quand des super super héros se retrouvent enfermés dans une prison secrète dans l'espace où l'intégralité de leurs pouvoirs sont neutralisés. C'est ce qui arrive à Flèche noire et il y vit son pire cauchemar.

L'idée du scénario est bonne et nous fait découvrir des personnages intéressants, des pouvoirs très particuliers.

Je regrette que le graphisme des personnages ait été un peu bâclé.
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All-New Les Gardiens de la Galaxie (Série 3),..

Duggan ne nous déçoit pas un instant avec ces aventures décalées et déjantées, avec pas mal d'humour [...] Une bonne surprise, un pur divertissement de qualité.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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All-New Les Gardiens de la Galaxie (Série 3),..

Après être resté coincés un moment sur Terre , les Gardiens sont de retour dans l'espace et on retrouvé l'équipe du film de James Gunn.

Mais cette dernière a bien du mal à reprendre du service et Gamora poursuit un but personnel qui la lie directement avec une des pierres de l'infini.



Le récit retrouve sa dynamique habituelle : un Star-Lord sûr de lui, une Gamora mystérieuse, un Drax.... aux réactions étranges, un Rocket grande gueule et un mini Groot mignon mais pas trop. Une lecture agréable et familière qui fait plaisir.
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Annihilator

Difficile à résumer, cet Annihilator, qui multiplie les mises en abîme, vous invite au grand spectacle hollywoodien sans sacrifier toutefois le visuel et la cohérence du scénario.
Lien : http://www.bodoi.info/annihi..
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Annihilator

Le rêve du papillon

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Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre. Il comprend les 6 épisodes, initialement parus en 2014/2015, écrits par Grant Morrison, dessinés, encrés et mis en couleurs par Frazer Iriving.



Toute cette histoire est racontée sous forme de bande dessinée. Elle commence avec une vision de l'espace, et un plan se rapprochant d'un trou noir au centre de la voie lactée, au centre de notre existence. Il a été surnommé Annihilator. Ces 4 premières cases comprennent de courtes phrases comme tapées à la machine, les premières phrases d'un script de film. Dans la station Dis (la base spatiale à proximité de cette anomalie spatiale), Max Nomax est pourchassé par Jet Marko (l'annihilateur en chef de l'entité Vada).



Sur Terre, le scénariste de films Ray (pour Raymond) Spass visite une villa réputée hantée à Hollywood, pour s'y installer. Il a écrit 2 films à succès : Coriolis, School of night. Il a choisi cette demeure pour retrouver l'inspiration (avec une bonne dose quotidienne d'alcool, et quelques drogues récréatives), pour honorer sa livraison d'un nouveau scénario à son agent Josh Smiles. Le sujet de son scénario est un mélange de science-fiction et d'horreur, dont le personnage principal s'appelle Max Nomax.



Legendary Comics est une filiale du producteur de films Legendary Pictures. Leur première parution fut "Holy terror" de Frank Miller, suivi par "The tower chronicles" de Matt Wagner & Simon Bisley. Le lecteur apprécie l'ironie du récit qui met en scène un scénariste de film (Ray Spass) qui doit rendre une histoire avec un personnage principal ayant le potentiel de devenir un héros récurrent pour une série de films. Dès le postulat de départ, Grant Morrison introduit une mise en abyme, avec une forme d'autocritique sur sa propre histoire qu'il écrit pour une filiale d'une maison de production de films. Le lecteur pense également à Zhuangzi (de son vrai nom Zhuāng Zhōu), penseur chinois du quatrième siècle avant Jésus Christ, et au rêve du papillon. Il s'agit d'une fable où un homme rêve qu'il est un papillon, mais à son réveil il se demande s'il n'est pas plutôt le rêve que fait un papillon se croyant homme.



Dès la première séquence, Grant Morrison établit un jeu de miroir, où un scénariste écrit une histoire, mais le personnage principal de cette histoire apparaît dans la réalité de l'auteur, et agit sur lui, comme si l'auteur n'était qu'une fiction créée par le personnage. Le lecteur se retrouve donc à chercher des indices pour savoir si les 2 (Ray Spass et Max Nomax) sont réels, ou seulement l'un des 2, ou l'un des 2 n'est qu'une manifestation dans l'esprit dérangé de l'autre. Il augmente le niveau de doute par le fait que Ray Spass est un alcoolique et un utilisateur régulier de produits psychotropes pour doper ses capacités créatives. Du coup la réalité devient très relative.



Tout lecteur allergique à ce genre d'incertitude sur la réalité peut passer son chemin sans regret. Dans le cadre de ce jeu de miroir, Grant Morrison raconte 2 histoires entremêlées. Max Nomax a été condamné à l'emprisonnement sur la station spatiale Dis, suite à un crime affreux. Olympia, sa victime, est enchâssée dans un cocon qui trône au milieu de la grande salle de Dis. De son côté, Ray Spass a perdu Luna Kozma, sa femme, dans des circonstances qui restent vague pendant la première partie du récit, faisant miroir avec le statut de Luna. Morrison rend encore un peu plus perméables les frontières entre créateur et créature, en indiquant que Spass s'est inspiré d'un personnage des années 1930 pour créer Max Nomax (une sorte de décalque de Fantômas).



Grant Morrison ajoute encore un niveau de lecture avec le concept de l'Annihilateur. Cette entité est donc celle qui met fin à toute vie, une sorte de générateur d'entropie. Charge au lecteur d'imaginer ce que cette métaphore peut recéler, à quoi correspond cet annihilateur, cette forme de pulsion de mort. Au fil des révélations, il est également question de paternité, de responsabilité vis-à-vis de son conjoint, et dans une moindre mesure de spiritualité. Jet Marko est un agent d'une entité appelée Vada, l'acronyme de Vatic Artificial Divine Authority. Pour un amateur de science-fiction, la forme de cet acronyme fait penser à VALIS : Vast Active Living Intelligence System (ou en français La trilogie divine, I : Siva) de Philip Kindred Dick.



Le récit ne se limite pas à un exercice intellectuel sur l'influence du personnage créé sur son créateur, ou sur le fait que l'écrivain s'abreuve à une source d'inspiration qu'il ne maîtrise pas, dont il est le jouet et qui lui impose son histoire, une sorte d'inconscient collectif dans lequel les histoires existeraient à l'état latent. Il insère un suspense déconcertant, en jouant sur les flux temporel des 2 fils narratifs. Max Nomax finit par rejoindre Ray Spass, et lui demande d'écrire son histoire, car il ne se souvient pas de ce qu'il lui est arrivé lorsque Jet Marko l'a rejoint. Il ne sait plus comment il lui a échappé. Spass doit donc écrire l'histoire déjà survenue de Nomax, pour lui révéler le moyen de défaire Marko. Il en découle une étonnante course-poursuite où un personnage doit en forcer un autre à écrire ce qu'il lui est déjà arrivé.



Dès la couverture, le lecteur sait que cette histoire a bénéficié d'un artiste à la forte identité graphique. Frazer Irving réalise ses planches à l'infographie, ce qui lui permet d'utiliser la couleur pour décrire les formes, sculpter les volumes, apporter des textures, jouer sur l'éclairage. Son mode de conception des images est à l'opposé de la chaîne de fabrication industrielle des comics mensuel (dessinateur + encreur + metteur en couleurs). De fait, le lecteur pénètre dans un environnement visuel à la forte personnalité, totalement immersif.



Cette plongée commence dès la première séquence avec un page dédiée au spectacle de l'espace et de l'annihilateur (la singularité spatiale) et continue avec la course-poursuite à bord de Dis, avec des armes futuristes projetant des décharges d'énergie crépitantes. La séquence suivante se passe sur Terre, et montre la visite de la villa hollywoodienne. L'apparence des personnages est très marquée, avec une coupe de cheveux improbable pour Ray Spass (une longue mèche de cheveux bouclés devant l'œil droit), et une apparence plus neutre pour l'agent immobilier, en costume cravate.



Irving croque des individus à l'apparence réelle, allant de l'anonymat lisse de Dave et Steve (les 2 agents du FBI), à l'exubérance de Max Nomax, en passant par la normalité de Luna Kozma. Par contraste, les séquences de science-fiction montrent des individus dans des costumes un peu baroques, au design conçu par des modistes ayant un sens de la classe, sans en devenir kitch. Comme beaucoup de dessinateurs, Frazer Irving s'intéresse aux décors pendant la première moitié du récit, avec des rendus allant de l'esquisse, jusqu'à la précision photographique, en fonction de la nature de la séquence. Dans la seconde moitié, il se repose sur des effets chromatiques, sans s'astreindre à représenter des éléments concrets en arrière-plan, ce qui finit par se voir. C'est un peu dommageable pour la narration visuelle, car le récit de Grant Morrison s'envole vers le conceptuel et aurait gagné à être ancré dans le concret par des dessins plus fournis et figuratifs.



Frazer Iving doit également relever le défi de transcrire les émotions des personnages sur leur visage. Le scénariste ne lui a pas facilité la tâche puisque Ray Spass est la proie d'émotions exacerbées, Max Nomax a tendance à tout surjouer, Josh Smiles (l'agent représentant Spass) est du genre individu au sang-froid, Jet Marko a la tête le plus souvent recouverte d'un casque, le rendant totalement inexpressif. L'artiste réussit à transformer toutes ces contraintes pour donner plus de personnalité à ces protagonistes qui sont très vivants sur la page. Le lecteur apprécie également la qualité de sa prestation pour réussir à donner une forme visuelle séduisante et inquiétante aux concepts les plus échevelés de ce récit qui n'en manque pas.



Dès les premières pages, le lecteur a compris que Grant Morrison est en très grande forme pour un récit conceptuel. Le scénariste met son récit en abyme, avec sa propre position d'auteur d'un comics susceptible de servir de point de départ à un film. Il joue sur un effet de miroir à plusieurs niveaux entre le créateur (Ray Spass, mais aussi lui-même) et sa créature (Max Nomax, à moins que ce ne soit l'inverse), sans oublier une intrigue haletante, et des thèmes adultes s'intégrant parfaitement dans ce dispositif narratif complexe. Frazer Irving assure une prestation de haut niveau dans la première partie pour donner une forme visuelle à ce scénario de haut vol, tant pour les personnages que pour les environnements. Il se focalise plus sur les personnages et les concepts dans la deuxième partie. Au final, le lecteur finit par ressentir l'approche cérébrale de cette intrigue, aux dépends des personnages dont les névroses (pour Ray Spass) et le cabotinage (pour Max Nomax) finissent par lasser un peu, et diminuer le potentiel de projection du lecteur en eux.
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Bedlam, tome 1

Une expérience inattendue et éprouvante, pour l'instant le meilleur titre de la récente collection comics des humanoïdes associés.
Lien : http://psychovision.net/bd/c..
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Bedlam, tome 1

Ce tome fait suite à Bedlam, tome 1 (épisode 1 à 6) qu'il vaut mieux avoir lu avant pour ressentir tout l'enjeu lié au personnage de Filmore Press. Il contient les épisodes 7 à 11, initialement parus en 2013/2014, tous écrits par Nick Spencer, dessinés et encrés par Ryan Browne, avec une mise en couleurs de Jean-Paul Csuka, et des couvertures de Frazer Irving. Ce tome forme une histoire complète, une deuxième saison.



Il y a 12 ans, Madder Red assassinait froidement John Garland et Hector Ruiz (2 chefs religieux), puis les décapitaient et prenaient leur tête pour les enfiler comme des marionnettes au bout de ses mains et parader en voiture décapotable dans les rues de Bedlam. De nos jours, 4 individus sans aucune relation s'interrompent dans leur action (une professeure dans un amphithéâtre, un conducteur de bus, une réceptionniste, un consommateur dans un bar) et appuie sur un détonateur faisant exploser une bombe à l'endroit où ils se trouvent. L'inspectrice Ramira Acevedo continue de consulter de manière officieuse Filmore Press, sur des enquêtes de meurtre en série. Ces 4 attentats suicides lui permettent de d'officialiser la position de Press en tant qu'auxiliaire. De leurs côtés, Matt Severin (conseiller municipal, candidat à la mairie) et The First (superhéros mystérieux tout de blanc vêtu) continuent d'œuvrer pour le bien de la communauté, chacun à leur manière.



Nick Spencer conserve donc le principe posé dans le premier tome : Filmore Press (ex-Madder Red, maintenant réhabilité) met ses qualifications inavouables au service de la police, par l'entremise de Ramira Acevedo. Les 4 premiers épisodes commencent par une évocation d'un crime atroce commis par Madder Red, suivi par le récit au présent. Ces atrocités rappellent qui est Filmore Press (empêchant ainsi le lecteur d'oublier le psychopathe qu'il fût, l'empêchant de devenir un gentil), et apportant une information sur ces précédentes rencontres avec un autre personnage (The First par exemple). Le lecteur conçoit et ressent ainsi l'empreinte horrifique qu'a laissée Madder Red sur la ville et la population de Bedlam.



Le lecteur sait par avance que Filmore Press démêlera sans difficultés les indices pour dresser un profil psychologique ou deviner les motivations du tueur. Par contre, il ne peut pas prévoir la nature des meurtres, ni leur conséquence, encore moins l'identité du coupable. L'intérêt du récit ne réside pas dans la découverte du coupable, mais plutôt dans l'étendue de sa folie (une fin de chapitre 8 saisissante), et dans ses motivations. Le lecteur s'attache malgré tout à Filmore Press (individu aux convictions pacifistes bien arrêtées), en appréciant la forme d'amour timide qu'il éprouve pour Ramira Acevedo. Il découvre les manœuvres de Matt Severin pour essayer de faire œuvre de service public, ainsi que le soutien ambivalent que lui apporte sa mère. Il en apprend un peu plus sur The First, symbole de la force physique triomphante, pas si lisse que ça.



Nick Spencer profite pleinement de la liberté qui vient avec le fait qu'il est propriétaire de sa série pour la conduire par des chemins moins empruntés, divertissants, pleins de suspense, inattendus. Derrière l'aspect choc et provocateur des attentats suicides, le lecteur perçoit la faiblesse de l'être humain, avide de croire en quelque chose, prêt à accorder sa confiance en échange d'un peu d'attention.



Malgré un principe mettant le déroulement de l'histoire sur des rails, Nick Spencer parvient à surprendre son lecteur régulièrement, à l'étonner. Malgré un personnage principal ne méritant pas la seconde chance dont il bénéficie, Spencer parvient à retourner le lecteur pour qu'il prenne quand même fait et cause pour lui. Ryan Brown réussit un tour de passe-passe analogue avec ses dessins. En parcourant rapidement les pages, le lecteur en ressort avec une impression d'esquisses pas finies, et pas jolies, avec un encrage imprécis, et des couleurs boueuses.



Pourtant à la lecture, cette impression désagréable disparaît vite, cédant la place à une immersion dans une réalité un peu sale et érodée par le temps, au milieu de personnages difficiles à réduire à un stéréotype. Ces contours imprécis reflètent le fait que ces individus sont complexes et que leur image le temps d'une case ou d'une séquence ne donne qu'une vision imprécise de leur personnalité, en tout cas incomplète. Lors des scènes comportant une dimension horrifique, le dosage est à l'équilibre entre ce qui est montré (un boyau, une flaque de sang, un visage tuméfié, etc.) et ce qui est laissé à l'imagination du lecteur. Il n'y a aucune place pour un doute sur la nature de la souffrance physique, sur la force des coups, sur l'étendue des blessures, sans que cela ne se relève du voyeurisme, du fait des zones imprécises.



Avec cette deuxième histoire de Filmore Press, Nick Spencer reprend le schéma narratif qu'il a construit dans le premier tome : des rappels sur les atrocités commises par Madder Red, et la perspicacité pénétrante de Filmore Press pour distinguer le schéma guidant les actes d'un tueur en série. Le lecteur éprouve le confort de se lancer dans un schéma narratif qu'il reconnaît. Pour autant, le récit n'a rien de prévisible dans la nature et l'étendue des crimes commis, et les dessins savent conserver des parts d'ombre, sans rien épargner au lecteur des horreurs.
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