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Citation de GeraldineB


Quand tu as admis ton père, disait Suzanne, quand tu es enfin capable de le voir tel qu'il est, tel qu'il a été modelé par sa propre vie, par le siècle, tu ne voudrais plus que ça s'arrête. Tu comprends que rien ni personne ne peut vraiment te séparer de ton père. Tu deviens un peu ton propre père. Tu te débrouilles comme lui pour ne dire ni trop de bien ni trop de mal du monde autour de toi. A ce moment-là, ton père te révèle ce que jamais après lui tu n'apprendras d'un autre être vivant : le très modeste chemin de l'homme vers la mort, vers sa disparition. Cela se passe de mots. Ton père retrouve sa taille humaine, rassurante et émouvante, en même temps qu'il te montre comment la vie se donne et comment elle se reprend. Ce n'est plus qu'un petit bonhomme de père, mal nourri, vacillant sur cette limite où chacun est amené à reconnaître qu'il ne peut pas vivre seul.
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