Je ne parle pas d'une vérité qu'on contemplerait mutiquement (le dogme), mais de celles qu'on échange avec un autre. Chacun tient un bout de vérité qu'il tente de troquer à un compagnon de parole, la vérité n'étant rien d'autre finalement que ce qui de bout en bout s'échange. L'amitié exclut la dissolution dans "un" peuple, "un" Prince, "une" Nation. Elle se tisse de bouts de vérité que l'on fait circuler. ....
L'amitié à l'antique, c'est ce "tous Un" et nous préserve des tyrannies. La Nature, écrit-il définitivement, " ne voulait pas tant nous faire tous unis que tous uns". C'est au-delà de la Nature, que la politique, celle qui repose sur l'obéissance de tous, invente l'unité fanatique