L’obéissance politique (le respect de telle ou telle loi, l’allégeance au gouvernement en place) est seconde, elle dérive d’un consentement premier, « horizontal », de faire société. L’obéissance aux dirigeants en place est circonspecte et toujours provisoire. Le citoyen est un intermittent de l’obéissance politique. Il délègue mais peut toujours reprendre la main.
Les mouvements de désobéissance civile -j’entends par là des mouvements collectifs de contestation, pas des protestations isolées- peuvent se lire comme des moments de réactivation du contrat social, des expressions de la démocratie transcendantale.