C'est la liesse. Tous les joueurs se jettent sur moi, même ceux de l'équipe adverse. (...) Hip ! Hip ! On me soulève, on me porte en procession tel Ulysse après le saccage de Troie.
Je lis dans les yeux rougis par le crack de Tutorinni le regret de ne pas m'avoir choisi. Tant pis pour sa gueule ! Qu'il s'en ronge les cuticules !
Pour un moment seulement, je ne suis plus le handicapé, le boulet qu'on traîne. Je ne suis plus un miraculé, je suis le miracle ! Un petit mirac' mais un mirac' commême.