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236 pages
Kindle (27/03/2017)
4.25/5   16 notes
Résumé :
Dans un futur que l'on n'espère pas trop proche, la guerre de civilisations et de religions a eu lieu. La troisième guerre mondiale a fait de l'Europe un vaste champ de ruines, et la bombe d'un nouveau genre qui a ravagé l'Irlande a lâché sur le vieux continent un nuage toxique. Partout où la particule Z est retombée, les morts se relèvent. En Sicile, dans le camp de réfugiés d'Agira, Pip et sa famille tentent de survivre dans des conditions précaires et attendent d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Arff
L'avertissement me prévenait pour le style d'écriture et comme je suis plutôt ouverte et curieuse, j'ai voulu tenter. Sauf que je ne cesse de revenir en arrière, je ne comprends pas toujours certains mots et cela m'empêche de m'imprégner du récit. En gros : je ne rentre pas dedans. En fait, je ne comprends pas grand chose. Désolé.
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Ce bouquin est une œuvre importante. Ça déborde de matière et de sens, d’humour et de gravité, un miroir tendu à l’Homme pour s’y voir tout entier, tout nu, et rien pour se planquer.

Le titre peut se lire de différentes manières selon sa présentation.
Sur la couverture on peut lire simplement “Des morts vivants”.
Et des morts vivants, c’est vrai, il y en a dans cette histoire.
Mais en page de garde l’auteur précise :
“Des morts. Des vivants.”
Comme “De natura rerum” de Lucrèce.
C’est l’annonce d’un traité :
Il ne s’agit pas d’une simple juxtaposition ou opposition d'états. D’ailleurs l’illustration en couverture est parlante. Une solidarité désespérée lie les morts et les vivants.

“Des morts. Des vivants.” traite de l’Homme. De la chaîne humaine : des morts-des vivants-des morts-des vivants, qu’on imagine liés les uns aux autres, suspendus en grappe au dessus du néant… et les vivants sont des morts en sursis – une pensée qui hante ces deux livres majeurs que sont Mort à crédit et Belle du seigneur.

Dans un résumé wikipédien on peut lire que Lucrèce, dans la période trouble de guerres et de violence qui était la sienne, a voulu transmettre, à travers son œuvre, la philosophie humaniste d’Epicure. Cette philosophie repose sur le retour aux certitudes sensibles de l’individu, sur le choix du respect de l’éthique personnelle plutôt que celui de la soumission aux dogmes de la politique et de la morale.

Tout le bouquin de Soulier peut se regarder sous cet angle philosophique.
Je ne pense pas exagérer l’ambition de l’auteur quand je constate que chaque partie du récit épique de Soulier, 48 tableaux au total, est introduite par une expression latine. La plupart sont des citations de philosophes, pédagogues, historiens, poètes, tels Tacite, Cicéron, Saint-Augustin, Ovide.

L’ensemble des tableaux forme une fresque terrible, dénonçant les horreurs dont seul l’Homme est capable. Un Guernica en somme, comme Picassiette, mais qui serait graphé par une sorte d’Albert Dubout rock, virtuose des bombes et des caps.

Dans cet univers de cauchemar (qui n’est pas une fiction !), l’Homme, privé de dignité, se voit transcendé à travers la figure exemplaire d’un père (le père du héros) l'âme pétrie d’amour et de tolérance, et entièrement centré sur le besoin de transmettre ces valeurs à ses enfants tout en les protégeant. Et s’il y parvient, tenez-vous bien ! c’est parce qu’il est mort, et que, par la vertu de cet état, il est invulnérable. Jusqu’à un certain point, évidemment, car la matière finit toujours par partir en lambeaux : “…quia pulvis es et in pulverem reverteris”

Frédéric est un conteur (déjà dit après ma lecture du “Cri sauvage de l'âme”). C'est d'autant plus évident ici que la transmission orale est le mode principal du récit.
Captivés par sa voix et son style, assemblage savant de niveaux de langages extrêmes, merveilleusement embouché par le Clou, son personnage gouailleur, nous plongeons en un clin d'oeil – magie du verbe et de l'écriture juste ! – dans un monde futurible dont les ingrédients sont puisés dans les actualités de notre quotidien… avec “légère” transposition…

Aujourd'hui, les migrants, c'est pas nous. Ces actualités terribles qui nous choquent et nous blessent, nous pouvons les tenir à distance, nous ne sommes pas touchés jusqu'au sang et l'os.
Nous sommes du bon côté du “mur du crack” si l'on peut dire. Nous pouvons aller y jeter un petit coup d'oeil et hop revenir, vivants parallèles, très fort touchés, mais pas au vif, pas impliqués physiquement.
Les réfugiés actuels, chassés par les guerres et les catastrophes, je répète, c'est pas nous.
Pas nous. Tout est là.

Mais soudain, par ce livre, par la puissance de ses évocations, et par la géniale simplicité d'un renversement de situation, les déplacés, les parias, les parqués en bidonville, c'est nous. Les deux pieds dans la merde puante, la chie-en-lit nauséabonde et bien collante aux basques, avec son cortège de violences et de maladies, d'insécurité et d'impuissance totale, livrés pieds et poings liés au mauvais sort et à la loi du plus con-plus fort, nous y sommes.
Pris dans l'énorme “frexe murale” atroce.

Atroce, oui, mais… :
Titre du premier tableau : “Nondum amabam, et amare amabam.”
« Je n'aimais pas encore mais je brûlais d'aimer » (Saint Augustin)

Dès le début donc, tel un fer à brochette brûlant qui enfile 48 morceaux bien juteux d'un festin littéraire inoubliable, l'Amour éclaire de son feu la noirceur du propos : le Clou aime, le Clou est Amour, et le Clou témoigne de cette force sublime, dans une langue joyeuse, populaire, inventive, imagée, poétique, bien tournée, hilarante, forte comme de la gnôle, parfumée comme un bouquet des champs, allègre, vivante.

Soulier c'est un style, un auteur naturel et brillant de la famille des Céline, Mac Orlan, Audiard, Frédéric Dard, Vian, Queneau, Desproges…
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L'année dernière, après avoir fait saigner mes yeux sur plusieurs purges d'affilée, j'ai lu un Soulier parce que je savais que la série noire allait s'arrêter, et c'est exactement ce qui s'est passé. Cette année, alors que je venais derechef de m'esquinter la cornée sur un Balek, un Wül et un Adrien Tomas, j'ai réalisé qu'il me restait encore un Soulier dans mon escarcelle, et je me suis dit que c'était le moment ou jamais de le sortir.
Futur moche (et proche). La guerre entre les chrétiens intégristes et les musulmans itou est devenue mondiale et nucléaire, et a accouché d'un "facteur Z" qui transforme certains morts en zombies.
Pour les réfugiés européens, les camps se trouvent en Italie comme autrefois, mais maintenant l'El Dorado a changé de bord (de Méditerranée), il se trouve en Tunisie.
Le bouquin aborde certains thèmes chers à Soulier, comme par exemple le fait que la religion c'est caca boudin, mais il a raison, on ne se lasse jamais de le répéter.
Dans ce cloaque de bidonville qu'est le "Cratère", il est aussi question de handicap : il n'y a pas beaucoup de chocolat, et d'autant moins que le héros et narrateur n'a pas de bras.
Au début, mes dents ont un peu grincé, et le gyrophare de l'invraisemblance s'est bien vite allumé dans ma tête. Je ne parle même pas des zombies, mais de ses hypothèses géopolitiques (je ne crois pas que le christianisme moribond puisse renaître de cette manière, et c'est tant mieux) et du langage du narrateur qui paraît rapidement trop chiadé pour son niveau d'instruction... en dépit du fait qu'il s'exprime en argot, nous y reviendrons.
Et puis soudain, je suis emporté par la puissance du récit, qui souffle le gyrophare comme une vulgaire chandelle. Plus rien à foutre de la logique !
Au milieu de cette misère, de toute cette crasse et de toute cette violence, où l'expertise de Soulier n'est plus à prouver, c'est pourtant d'amitié, d'amour, de famille, de courage et de sacrifice qu'il parle le mieux, et les morceaux de bravoure que je lui connais prennent une saveur nouvelle dans ce langage presque créé sur mesure. Cambronne, c'est de la dentelle !
À ma connaissance, personne n'avait fait de la littérature en argot de cette manière depuis Louis-Ferdinand Céline. Excusez du peu !
Au fait, je n'ai plus de Soulier en réserve pour ma prochaine série de purges...
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C'est un parti original qu'a pris l'auteur en modifiant la carte géopolitique, en inversant les rôles pour mettre une famille française au coeur d'un camp de réfugiés en Sicile dans l'espoir d'atteindre la terre d'accueil : la Tunisie. le propos de départ est donc simple : ça pourrait bien vous arriver à vous, qui vous croyez bien à l'abri.
Nous voilà donc dans le camp d'Agira, avec Philippe, dit Pip, sa soeur et son père. Après la suppression pure et simple de l'Irlande avec une bombe à particules Z, une guerre élargie à plusieurs pays européens, un nuage toxique, la mort de leur mère, les enfants ont finalement fui la France avec leur père.
C'est un roman d'une grande richesse, beaucoup de choses y sont abordées, la pauvreté, la faim, l'amitié, le fanatisme religieux, la société avec ses écarts de richesse, le regard de l'autre, l'amour, la sexualité, la survie, la maladie, le handicap… et tout est traité avec une grande justesse sans jamais aucun misérabilisme. C'est sans doute l'avantage d'avoir mis des enfants au centre du récit, les enfants s'adaptent, ils ont la vie chevillée au corps et sont souvent le moteur de leurs parents. C'est parfois drôle, souvent touchant.

J'ai été prise par cette histoire du début à la fin. J'ai du mal à trouver les mots justes et c'est plutôt bon signe, signe que ça a touché quelque chose de profond, là où justement les mots ne suffisent pas. Cette histoire vient titiller ce qui reste de notre humanité dans ce monde régi par des codes complexes, par l'argent, où chacun doit avancer pour lui-même. le communautarisme est fortement pointé du doigt, celui de la culture, du pays, de la tranche sociale, de la religion. Dans cette société à taille réduite, tout se rejoue et les rapports humains sont au coeur du récit, la famille aussi.

Soulier a choisi de donner une touche de fantastique à son histoire en faisant revenir en morts-vivants tous ceux (ou presque) qui calanchaient. Je ne sais pas dans quel but il l'a fait, mais ce qui transparait dans la transformation, c'est que certains deviendront des mordeurs et d'autres pas. On trouve alors une démarcation entre la nature humaine considérée comme bonne (les plus jeunes zombies ne sont jamais mordeurs) et ce que la société, notre éducation font de nous… si on les laisse faire. Et puis, s'il le fallait, rappeler que nous sommes tous des morts en sursis.

Le texte est le récit de Pip, qui atteindra finalement l'âge canonique de 84 ans, écrit par sa fille. Pip qui, pour raison de guerre, n'a pu aller à l'école et parle avec des approximations. C'est un texte qui surprend par cette retranscription, arrachant des lettres, modifiant des expressions. J'ai, au début, été vaguement dérangée par les erreurs toujours enfantines (« toute même » pour « tout de même » par exemple) de Pip, quand il peut par ailleurs utiliser des mots peu usités voire un peu savants et des tournures complexes. Si ça semble plus qu'improbable quand le personnage est comme ici le narrateur, ce mélange de styles est aussi un peu la marque Soulier, poussée là à son paroxysme.
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Y'a des auteurs comme ça qui vous mettent KO à petit feu et Fred Maculatures Soulier est de ceux-là.
En toute honnêteté, j'attaque la rédaction de ce retour sans trop savoir par quel bout le prendre.
Pas le Soulier, hein. le retour.
Enfin le retour du Soulier, venu d'une galaxie très très très lointaine pour nous foutre des mandales intergalactiques à l'aide de son stylo laser…

Désolée, je m'égare.

Vous l'aurez sûrement compris, mon utilisation d'un humour à deux balles et de références cinématographiques pas toutes fraîches signifie que je suis sonnée. Comment ne pas l'être, d'ailleurs, lorsqu'on vient de finir un livre comme « Des morts Des vivants ».

Ce livre est le récit de ce qui nous pend au nez, à nous autres, les « françoués » & co qui sommes bien au chaud dans nos chez-nous, à bouffer trop, râler toujours plus pour des broutilles et accepter sans broncher les tombereaux de merde que nous déversent les écrans télés. Liste bien évidemment non exhaustive.

Pour les naïfs pensant vivre dans un monde de bisounours et qui ne comprendraient pas à quoi je fais allusion, je vous laisse renseigner les mots clefs « migrants », « réfugiés », « guerre » dans les moteurs de recherche de vos navigateurs préférés… Prenez un xanax du coup, ça peut aider.

Nous sommes d'accord, lorsque j'écris ci-dessus que cela « nous pend au nez », c'est mon côté optimiste qui s'exprime (siiiiii, j'en ai un !), mais ne nous voilons pas la face, ça se passe déjà comme ça aujourd'hui, sauf en ce qui concerne les n…..dais (pas de spoil, pas de spoil).
D'ailleurs, même ça, je me demande si ça n'existe pas déjà quelque-part... mais on devient souvent méfiant après la lecture d'un Soulier.

Voilà pourquoi, si vous êtes dotés d'une capacité de réflexion, d'un estomac solide et d'un minimum de conscience sur ce qui se passe dans le monde de nos jours, vous ferez comme moi et plongerez tête la première dans ce cratère sicilien.

Je vous préviens, cela remue sec et le mérite en revient exclusivement à l'écriture vivante, corrosive, imagée, (bordel, j'en ai marre des adjectifs mais le clone de de Niro le mérite) de Frédéric Soulier.
Imaginer ce que Pip, Lulubellule, Sauveur, Nour et tous les autres réfugiés du camp d'Agira ont vécu, ne laisse pas indemne.

Ce livre déborde de rire, de mots d'enfants, de larmes, de « ouais bon bah c'est comme ça épicétou », ça pue la mort et la décomposition, mais c'est justement ça, la VIE.
Il faut se répéter encore et toujours que ce n'est pas ce qui semble sorti d'un film d'horreur qui est le plus dangereux… c'est la totale indifférence des humains les uns envers les autres.

Au fil de la lecture, les neurones sont saturés et les horreurs deviennent presque anecdotiques, l'estomac se soulève et on ne peut s'empêcher de penser « Nanmeoh, il a pas bientôt fini là, le Soulier ? » lorsque soudain, de petites fulgurances d'une beauté fragile font leur apparition, portant à elles seules un espoir ténu mais pourtant bien concret. Superbes.

J'imagine à peine le boulot que ce livre a dû représenter d'un point de vue linguistique… Putes à fanon, comme dirait Pip, quel boulot dantesque ! Il y a du secret de fabrication là-dedans où je ne m'y connais pas.

Pour conclure, si j'avais voulu un happy end, j'aurais regardé un Disney pour me laver le cerveau en me répétant que « tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ».
J'ai préféré la compagnie des gosses galeux aux yeux sauvages luttant pour survivre. La réalité.

Quand je pense que Frédéric Soulier m'avait justement conseillé de commencer par lire « Des morts Des vivants », je me dis que c'est un sacré coquinou !
Ou alors un mec vachement dangereux, à l'humour borderline, je ne me suis pas encore décidée… 🤔😆

C'est du lourd que je recommande.

NB:
Petit conseil pas superflu, si vous ne connaissez pas déjà l'écriture de ce talentueux auteur barbu et misanthrope, faites comme moi et lisez d'abord « le Cri sauvage de l'âme » pour vous préparer à cette avalanche d'images on ne peut plus réalistes.

NB2: Pour celles et ceux que ce sujet d'actualité intéresse, et parce que cela résonne avec le livre de Fred Maculatures Soulier, voici l'excellent article rédigé par Anna Cognet sur la survie des migrants Lors des traversées et le regard que les non-migrants ont sur eux:

https://www.cairn.info/landing_tireapart.php?ID_ARTICLE=LAUTR_057_0332&ID_AUTEUR=13735%3D&CD=9988605417032463170737899

Cet article vient de paraître dans le magazine L'Autre.
Lien : https://www.facebook.com/195..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Il y avait longtemps qu'il n'impressionnait plus son fils aîné. Martial a haussé ses épaules étroites d'escogriffe et a plié soigneusement ses affaires. Martial nous ignorait le plus souvent, depuis qu'il avait eu l'Illumination. La Vierge lui était apparu, un jour qu'il avait quarante de fièvre et que la dysenterie menaçait de l'emporter. « Elle était là ! De vous à moi ! De vous à moi ! » qu'il assurait à qui lui prêtait son attention. La Madone lui avait laissé une liste de Commandements, dont le plus important était de chasser les mécréants de Jérusalem. Aussi sec, tout chiasseux encore, il était allé se faire embrigader chez les Chevaliers du Temple de Salomon. Il avait tourné vinaigre depuis.
Ce vendredi que je vous relate, j'étais seul à savoir que Martial cherchait à joindre son Seigneur à travers « l'eucharistie » ; las pour lui, la Ligne sonnait occupée... mais il se montrait insistant. Il laissait des messages sur le Répondeur...
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C'est la liesse. Tous les joueurs se jettent sur moi, même ceux de l'équipe adverse. (...) Hip ! Hip ! On me soulève, on me porte en procession tel Ulysse après le saccage de Troie.
Je lis dans les yeux rougis par le crack de Tutorinni le regret de ne pas m'avoir choisi. Tant pis pour sa gueule ! Qu'il s'en ronge les cuticules !
Pour un moment seulement, je ne suis plus le handicapé, le boulet qu'on traîne. Je ne suis plus un miraculé, je suis le miracle ! Un petit mirac' mais un mirac' commême.
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- Et chez nous, le plus souvent c'est mizigue qui cuisine.
- T'as intérêt à avoir les pieds propres !
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Quoi qu'il va se passer pour nous ? Refoulés à la frontière italienne ? Ramenés dans nos camps d'indigents ? Jetés en prison ? On veut !... Tout ! Tout plutôt que la mort ! Le suicide, dites-vous ? Le suicide c'est un caprice de bourgeois ! Un luxe. On n'attente pas à sa propre vie quand on la risque à chaque instant ; on attend qu'elle s'envole, voilà.
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Et si le règne de l'anthropocène était en passe de s'achever, comme celui des dinosaures a pris fin brutalement ? C'est qu'on a bien précipité notre chute nouzigue... On y va oui tête dans le guidon, nul besoin d'attendre la météorite expiatoire qui nous effacera de la surface de la Terre. On se charge de tout : les bombes, les poisons mortels, la destruction du climat, l'extinction des espèces, et même les séismes génocidaires corollaires de l'exploitation du gaz de schiste ; une jolie invention, oui-da !... On n'aura pas eu le temps de coloniser l'espace et d'atteindre les étoiles. Vouch... soufflé sur le pas de tir, l'Homme. C'est mon pronostic.
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